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Alain Bosetti, président du salon SME et d’en Personne Virtual, prévoyait déjà en 2018 la création de plus en plus d’entreprises, jusqu’à atteindre le million. Pari réussi.
« Créer un million d’entreprises par an en France va donc, j’en suis certain, devenir une réalité. » Bingo ! Il y a plus de trois ans, l’entrepreneur Alain Bosetti évoquait déjà la transition entrepreneuriale et l’aspiration de plus en plus de Français·es à lancer leur entreprise. En 2021, on compte 996 000 entreprises créées, bref le million. À titre de comparaison, les créations d’entreprises plafonnaient à 330 000 en 2008, la mise en place du régime d’autoentrepreneur a simplifié le lancement de sa boîte…
… Sans oublier la covid-19, qui a accéléré une tendance de fond : celle d’une société d’entrepreneur·ses. « La pandémie a offert pas mal de temps libre à un grand nombre de salarié·es – en raison de l’activité partielle notamment – lesquel·les ont pu réfléchir à leur vie professionnelle. Avec une question, entre autres, essentielle : à quoi je sers ? », explique Alain Bosetti. D’où l’émergence des reconversions. « La crise nous a fait grandir de 4-5 ans, nous sommes toutes et tous devenu·es des expert·es de Zoom ou autre logiciel de visioconférence. Le numérique a bondi, notamment pour les commerçant·es et restaurateur·rices. Tout s’accélère, donc pas étonnant que l’envie de créer son entreprise se manifeste durant cette période », conclut l’entrepreneur.
Les cinq conditions qui expliquent cette transition entrepreneuriale, selon Alain Bosetti – il le disait en 2018 :
1 – L’envie d’indépendance, pour prendre son destin professionnel en mains « titille » et stimule de plus en plus de Français.
2 – La puissance numérique, c’est-à-dire la vitesse de traitement et de transmission des « data », la capacité de stockage, la miniaturisation des outils, va continuer d’augmenter de manière exponentielle. De quoi créer des « entrepreneurs augmentés » de plus en plus connectés, de plus en plus efficaces dans leurs décisions et leur travail. Gérer une entreprise va devenir plus simple et permettre de se concentrer sur son cœur de compétences et ses clients.
3 – L’accès à l’entrepreneuriat ne cesse d’être simplifié donc démocratisé. Sans remonter aux calendes grecques, citons par exemple, la loi Dutreil avec la « SARL à 1 euro », le régime de l’autoentrepreneur, ou les simplifications apportées par la loi Pacte : guichet unique numérique, simplification des formalités, réduction du nombre de seuils selon l’effectif…
4 – Les régimes de protection sociale des entrepreneurs et ceux des salariés vont converger, au sein d’organismes unifiés. Et favoriser les allers-retours entre salariat et entrepreneuriat.
5 – La pluriactivité va générer de plus en plus de « slashers » entrepreneurs. 16 % des actifs français le sont déjà (selon une étude publiée en 2017). C’est une porte ouverte pour tester et développer, avec un minimum de risque, une idée d’entreprise.
Retrouvez l’intégralité de la tribune d’Alain Bosetti, publiée en 2018 sur notre site, ici.