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L’inflation record bouleverse le quotidien des Français et surtout leur pouvoir d’achat. Pour pallier cette situation, la banque de France a décidé de réévaluer le taux d’usure tous les mois afin de donner la possibilité aux banques de réajuster leurs taux plus régulièrement. C’est une mesure qui pourrait permettre de relancer les crédits immobiliers et favoriser l’accès pour en obtenir en 2023.
Qu’est-ce que le taux d’usure ?
Pour comprendre pourquoi c’est une bonne nouvelle, il faut expliquer comment fonctionne le taux d’usure. En fait, les banques ou les organismes financiers ne peuvent pas choisir leurs taux librement sur leurs crédits. Ces taux sont soumis à différentes règles et taux fixé par le gouvernement. Parmi ces taux, il y a l’OAT 10 ans, mais aussi le taux d’usure. Le taux d’usure correspond au taux limite qu’une banque puisse accorder à un particulier puisqu’au-delà, on considère que les risques sont trop élevés pour l’emprunteur. Cela par d’une volonté de protection pour lutter contre l’endettement.
Le bémol, c’est que dans la situation actuelle, le taux d’usure apparaît comme un frein à l’accès aux crédits immobiliers. En effet, puisque les banques ne peuvent pas rehausser les taux de leurs crédits, elles doivent refuser certains dossiers qui seraient trop risqués. Avec un taux plus haut, on peut accepter davantage de crédits sur de longues années, qui auront plus de chance d’être remboursés.
Une chance pour les emprunteurs
Avoir des taux plus hauts sur les crédits, cela peut paraître une mauvaise nouvelle en temps ordinaire, mais c’est en fait une bonne chose. En effet, aujourd’hui, de nombreux dossiers se voyaient refusés à cause d’un taux limité à 2.5 %. Avec ces taux et l’inflation actuelle, les banques refusaient des dossiers jugés trop risqués, ce qui rend l’accès au crédit et à la propriété particulièrement difficile. Avec une réévaluation mensuelle de ce taux d’usure, les courtiers et les banques vont pouvoir proposer plus de solutions.
Cette mesure devrait démarrer à partir du 1er mars et le taux d’usure sera alors revu chaque mois au lieu de chaque trimestre. Cela permettra d’avoir un taux plus en adéquation avec l’inflation. Pour ceux qui souhaitent acquérir une propriété, c’est une mesure particulièrement rassurante puisqu’ils auront plus de chance d’obtenir leur prêt auprès de différents organismes financiers comme Partners Finances.
Faut-il emprunter à des taux aussi élevés ?
Accéder à des crédits immobiliers est particulièrement intéressant compte tenu de la situation actuelle. L’inflation et la crise énergétique ne permettent pas d’épargner convenablement ni d’investir de manière très sereine. Investir dans un bien immobilier est tout de même intéressant en cette période, surtout s’il s’agit d’un premier bien immobilier. Devenir propriétaire est un projet de vie pour de nombreux Français, qui se voyaient coincés dans la situation.
Désormais, ils auront la possibilité de souscrire à des crédits immobiliers avec un taux à plus de 3 % voire même 4 %. C’est tout de même une solution à prendre puisqu’elle permet d’accéder à un bien et surtout d’obtenir un taux qui reste encore sous la barre de l’inflation. De plus, la situation pourrait encore durer. L’inflation pourrait dépasser de nouveaux records et attendre que la situation se calme ou se stabilise peut-être très long. Dans cette configuration, il vaut mieux emprunter aujourd’hui un taux à 3.5 % par exemple, pour avoir un taux fixé dès maintenant.
L’avenir du marché immobilier en 2023
Le marché immobilier est particulièrement bouleversé depuis la crise du covid. Les prix n’ont cessé d’augmenter depuis et alors que l’on pouvait trouver des prêts autour de 1 % il y a quelques années, le taux moyen aujourd’hui est autour de 3.5 % pour les taux au-delà de 20 ans et cela pourrait même se trouver autour des 4 % d’ici à l’été prochain. Le prix de l’immobilier devient plus haut et rend l’accès la propriété difficile pour des ménages autrefois solvables.
La hausse des prix concerne également la valeur des appartements, mais surtout des maisons, qui a monté de 8 %. Les zones rurales sont même plus concernées que les métropoles avec des augmentations plus élevées. Les prix ont grimpé depuis les dernières années, mais l’on commence à entrevoir une limite et l’on pourrait prévoir des baisses d’ici la fin de 2023. Le marché arrive tôt ou tard à une situation de congestion, qui entraine une baisse des prix.
Un marché plus accessible en 2023 ?
Si les prévisions se confirment, le marché pourrait retrouver plus de stabilité, avec davantage de ménages qui accèdent à la propriété. Il pourrait également y avoir un bouleversement sur le marché immobilier en raison de la sortie des biens trop énergivores du marché locatif. En effet, dans certaines zones, comme en Île-de-France, de nombreux logements sont des passoires thermiques et ne pourront plus être loués. Cela pourrait créer un afflux de biens bon marché à la vente.
Sur le marché locatif, les prix vont varier selon les territoires, mais l’on peut s’attendre à une stabilisation après un attrait massif vers les petites métropoles et les zones du littoral notamment.