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Si les trompettes de la renommée saluent presque tous les jours « la start-up nation » et ses « licornes », il est un phénomène qui poursuit tranquillement son chemin.
Il s’agit de la transition entrepreneuriale. C’est-à-dire l’évolution progressive d’une société française du travail composée très majoritairement de salariés en CDI vers une société intégrant de plus en plus d’entrepreneurs et d’indépendants, à temps plein ou partiel.
La proportion d’indépendants dans la population active française croît en effet régulièrement : 9 % en 2009 et presque 13 % aujourd’hui.
C’est le régime de l’autoentrepreneur, mis en place en 2009, qui a joué le rôle de détonateur et démocratisé l’accès à l’entrepreneuriat. Associé bien sûr au désir d’indépendance et à la numérisation croissante de notre quotidien, via des outils de plus en plus performants et disponibles sur mobile.
Le nombre annuel de créateurs d’entreprises, qui était, nous l’oublions souvent, de seulement 216 000 en l’an 2000, a ainsi frôlé la barre symbolique du million en 2021.
Et une étude menée en 2017 montrait que 15 % des Français âgés de 18 à 65 ans étaient ou avaient été entrepreneurs. Et parmi eux, 31 % avaient eu ou exerçaient plusieurs activités entrepreneuriales (simultanées, successives ou entrecoupées de périodes de salariat).
Pourtant, il est « amusant » de noter que les 3,8 millions d’indépendants recensés à fin 2020 par l’Urssaf, sont encore souvent appelés des TNS, des travailleurs non salariés. Donc définis par la négative, par rapport à une « norme », celle du salariat.
La volonté d’indépendance est la principale motivation qui pousse à entreprendre. C’est le carburant, totalement vert, de la transition entrepreneuriale qui transforme et dynamise notre société sans l’agiter.