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Croissance dynamique en 2018 : 14 % aux États-Unis, 6,6 % en France malgré tout face aux 5,2 % à l’échelle planétaire. Éolien, biomasse, géothermie, photovoltaïque, hydroélectricité… Plus qu’un effet de mode, la multiplication des « fonds verts » traduit une véritable tendance de marché. Non seulement offrent-ils des investissements alternatifs à fort rendement, mais ils répondent pleinement aux attentes des investisseurs en matière d’engagement social et responsable. Selon une étude menée par le cabinet Xerfi, il faudrait 38 milliards d’euros pour financer la construction de 20 GW de nouvelles capacités de production d’énergies renouvelables entre 2019 et 2023. « Si une partie est prise en charge par la sphère publique, des contraintes budgétaires toujours plus lourdes dessinent un nouveau modèle de financement de la transition énergétique. C’est celui de la finance verte qui regroupe l’ensemble des opérations financières dont la finalité est de favoriser la transition énergétique », explique le cabinet. Par le biais de la loi relative à la transition énergétique pour la croissance verte, la France a voulu prolonger son objectif de pénétration des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d’énergie, qu’elle fixe à 32 % en 2030. Pour l’heure, elles n’émargent qu’à hauteur de 16 % de la consommation finale du pays, selon des chiffres communiqués par le ministère de la Transition écologique et solidaire.
Le profil des investisseurs qui se ruent sur ce marché se montre carrément protéiforme. On y trouve des grandes entreprises dont le corps de métier est souvent l’énergie. Total, Engie et EDF ont bien consacré une partie de leurs ressources à l’acquisition de PME ou à la création de départements spécialisés en énergie renouvelable au sein de leur groupe. On assiste aussi à l’émergence d’ETI comme Neoen et Akuo dont les sources de financement sont multiples, particuliers, investisseurs et surtout emprunts bancaires qui représentent 80 % du financement de chaque projet. En définitive, l’heure est à la consolidation du marché des énergies renouvelables dans lequel se dégagent clairement des acteurs clés mais aussi des structures naissantes aux trajectoires exponentielles.
Jonathan Nahmany