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Message presque reçu par les universités et les grandes écoles qui ne cessent de s’adapter à cette demande estudiantine de désir d’écologie.
Les étudiants se sentent de plus en plus concernés par l’écologie. Selon une récente enquête du Réseau Étudiant pour une Société Écologique et Solidaire (Reses), 62 % d’entre eux estiment que l’environnement est le sujet de société le plus important. 74 % pensent que la mobilisation citoyenne est une solution efficace contre le réchauffement climatique.
La nouvelle génération souhaite des vrais changements dans leur quotidien. D’abord dans le déroulement et surtout le sens de leurs études. Elle réclame que l’écologie devienne une thématique privilégiée dans sa formation. On se rappelle de l’initiative qui avait marqué les esprits en 2022, quand des jeunes d’AgroParisTech, lors de leurs remises des diplômes, avaient dénoncé leur formation qui participe aux ravages sociaux et écologiques ! L’enquête d’Harris Interactive qui en a suivi indiquait que 63 % des étudiants seraient prêts à changer de formation ou à prolonger leurs études pour se former aux enjeux environnementaux.
Un socle de connaissances rendu obligatoire
Message presque reçu par les universités et les grandes écoles qui ne cessent de s’adapter à cette demande estudiantine de désir d’écologie. Beaucoup d’entre elles ont déjà mis en place des actions de sensibilisation, des formations ou encore des filières dédiées à la transition écologique. Le cap a été franchi en 2022, lorsque la ministre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche a annoncé que tous les cursus à partir du niveau bac + 2 allaient adapter leurs enseignements pour y intégrer les enjeux écologiques et proposer des enseignements spécifiques à la transition écologique d’ici à 2025. C’est une grande avancée car c’est la première fois qu’un socle de connaissances est rendu obligatoire pour tous les étudiants.
Concernant l’alimentation, nous assistons au début d’une transformation de la restauration collective universitaire via les Crous permettant à chaque étudiant d’avoir un repas sain, durable et accessible. Ces actions sont accompagnées par le Reses, un réseau national actif, composé de plus de 150 associations réparties dans plus de 45 villes et sur plus de 120 campus. L’objectif est de prôner une transition écologique ambitieuse et juste et la faire prospérer dans l’enseignement supérieur.
Face à l’éco-anxiété, l’action concrète
Dans un entretien accordé à ADEME infos en septembre, son président Mathis Fidaire, déplore : « La transition écologique et la question étudiante ne sont pas centrales dans l’agenda politique, ce qui rend difficile le fait de porter des messages forts pour faire face aux crises climatiques et à la précarité étudiante par exemple. Il y a une vraie crainte que cela s’accentue dans les années à venir et que nos sujets disparaissent des préoccupations. » Il est vrai qu’il y a encore du chemin à faire et surtout pour assurer le financement de ces louables décisions gouvernementales. Comment passer des paroles aux actes pour ne pas rester dans le déclaratif ? Aujourd’hui, il y a une urgence à trouver les dotations nécessaires pour la rénovation écologique du parc immobilier de l’enseignement supérieur, que ce soit dans les établissements ou les logements du Crous.
Une étude conduite en 2022, par la Fondation Jean-Jaurès et le Forum français de la jeunesse, dresse le portrait d’une génération préoccupée par la perspective du dérèglement climatique. Cette inquiétude illustre sa vision des études, de la parentalité, de l’avenir, de la consommation et de l’engagement. Face à l’éco-anxiété ou au déni, les jeunes opposent l’action concrète pour changer la donne et sonne l’alarme dans l’espoir de ne pas hériter d’un environnement exsangue et abîmé ! Nous avons tous à y gagner en incitant ces jeunes à construire, par leurs formations et leurs choix professionnels, un monde plus durable et juste.
