Page 78 - EcoRéseau n°24
P. 78

www.ecoreseau.fr
n°24
RH & FORMATiON Carrières & Talents - MBA, témoignages d’alumni
5/9
Cornelius Zund
Entrepreneurial Project Manager chez Airbus, diplômé en 2009 - Toulouse Business School
De nationalités suisse et canadienne, Cornelius Zund, alors étudiant, rêve de travailler dans l'industrie spatiale au pays de la feuille d'érable. Après un diplôme à l'université de Toronto, l'ingénieur débute sa carrière sans écueil mais réalise les limites de son métier, non content d'être vraiment décisionnaire durant ses premières armes et craignant la spécialisation technique qui l'enfermerait professionnellement. « J'ai décidé alors de faire un MBA qui a une forte connexion avec le milieu aéronautique.
6/9 Matthias de Larminat
General Manager CMA-CGM Gabon,
J'ai rencontré Jacques Tournut, directeur du programme, en 2007 lors du World MBA Fair qui m'a présenté le programme toulousain », se souvient l'ancien de TbS. Face aux difficultés pour l'obtention d'un visa avec la nationalité canadienne, Cornelius Zund fait alors jouer ses origines helvètes qui lui permettent d'arriver en France en un clin d’œil. « Le MBA m'a surtout fait réaliser que je pouvais faire tout ce que je voulais », poursuit le cadre d'Airbus. Autrement dit, déverrouiller son imagination et asseoir sa capacité à agir sur le monde. « Je regrette cependant que le MBA ne soit pas aussi reconnu et valorisé en France qu'à l'étranger. Aujourd'hui encore, le service RH me cantonne toujours dans la case ingénieur... » Toutefois, l'homme, loin d'être découragé, trouve vite son nouveau violon d'ingres et se penche sur le Space base Solar Power, concept qui consiste à mettre des bases spatiales sur orbite pour capter l'énergie solaire et la redistribuer via laser. Le tout sans pollution... Plan de restructuration oblige, Cornelius doit faire un choix entre le départ d'Airbus ou l'outplacement dans un service financier. L'ancien de TbS choisit alors la finance tandis qu'il prépare un projet entrepreneurial toujours en cours de réalisation actuellement. « Tout le monde parle d'innovation et de son transfert. Mais il est regrettable que les contraintes soient trop nombreuses pour développer un projet dans un grand groupe en raison de la longueur du pipe de
groupe mondial de transport maritime, diplômé en 2013 - ESSEC
Après Saint-Cyr, les chasseurs alpins, l'Etat-Major et l'école de Guerre, le militaire de carrière décide de faire profiter au « secteur civil », comme il l'appelle, le panel de compétences acquises pendant les années où le képi était vissé sur sa tête. « L'armée avait exprimé son besoin de former des profils avec
une vision business et finance. Cette dernière avait un partenariat avec HEC, un autre avec l'ESSEC. Je suis parti faire mon MBA dans la seconde. Mais très vite après le diplôme, j'ai voulu quitter l'armée, ce qui m'oblige à payer encore aujourd'hui des pé- nalités pour l'avoir fait suite à la prise en charge de ma formation », explique l'alumni qui a découvert la CMA-CGM durant sa formation. Outre la vision stratégique, Matthias de Larminat met l'emphase
l'innovation », témoigne Cornelius Zund.
sur l'agilité et la capacité de s'insérer dans un tissu économique et social étranger que procure le MbA : « Je sortais de l'armée. Je suis arrivé au Gabon à la CMA. Cela m'a pris 15 jours pour basculer du monde militaire au monde économique. La CMA avait déjà recruté des militaires mais j'étais le plus jeune. Le MBA les a rassurés », se remémore le Saint-Cyrien qui reconnaît les nombreuses similitudes entre l'univers de l'armée et celui du civil. Aujourd'hui, le manager s'apprête à changer de zone géo- graphique. Le Vietnam et le Cambodge l'attendent dans quelques semaines. Cela dit, l'alumni de l'ESSEC pense toujours à se former, « pour rester stimulé intellectuellement », explique-t-il. Un diplôme en droit maritime peut-être...
xxx
7/9
Martin Roll
Business and Brand Strategist chez Martin Roll Company, diplômé en 1999 INSEAD
« Oser être différent » demeure la devise du Danois Martin Roll. Cette dernière l'a amené à explorer la photographie, la pige médias puis la publicité. Ce même fil rouge l'a conduit en Asie où son entreprise éponyme dédiée au conseil et à la stratégie de marque des entreprises prospère... Cette
façon de penser l'a par ailleurs fait s'asseoir sur les bancs de l'iNSEAD en 1999. « Un des tournants majeurs de ma vie pro- fessionnelle fut de laisser les agences de publicité pour poursuivre un MBA à l'INSEAD en 1999. Mon patron m'a envoyé sur ce programme car il pensait que les consultants devaient être bien équipés dans la dernière étape de gestion,
celle où il faut développer une pensée globale et avoir de grands réseaux. L'INSEAD fournit tout cela. Ce MBA a profondément modifié ma culture entrepreneuriale. J'ai apprécié la façon dont l'INSEAD m'a forcé à sortir de ma zone de confort », poursuit-il. Martin Roll est également conférencier, enseigne à Nanyang business School, à la CEibS (China Europe international business School), à l'iNSEAD,etc., siège à plusieurs conseils consultatifs mondiaux et est déjà l'auteur de plusieurs best-sellers dans la littérature professionnelle.
78
OCTObRE 2015


































































































   76   77   78   79   80