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n°18
rH & FOrMaTION Carrières & Talents - Impact réel des MBA Cas d’école
L'insertion des diplômés 2013 à l'INSEAD
Le temps d’une année, le MBa offre une infinité d’opportunités profession- nelles et de perspectives d’embauche.
Mansoor Iqbal, journa- liste chez Qs.
95% des diplômés 2013 étaient embauchés en mars 2014. Les 1016 diplômés qui composaient la cohorte avaient une moyenne d’âge de 29 ans et possédaient une expérience professionnelle qui s’étalonnait entre cinq et six ans. Sur l’ensemble, 915 personnes ont répondu à une enquête concernant leur placement professionnel : si 51% d’entre eux ont trouvé un emploi grâce au service carrière et au réseautage via le cercle alumni, 21% ont été em-
tique. Et sans aller jusqu’à taper du poing sur la ta- ble, il importe d’appré- hender avec agilité son futur traitement : « Au- jourd’hui, nous ne sommes plus dans la lo- gique où tel diplôme équi- vaut obligatoirement à telle rémunération. La ré- munération est à négocier en permanence. Mais il est essentiel pour le can- didat qui s’autofinance d’évoquer un moyen de compenser le coût d’un MBA. Le diplômé ne doit pas se sentir lésé, ni ne doit s’appliquer la double
bauchés grâce à leur propre réseau, 19% ont été recrutés par leur employeur pré-INSEAD, 5% ont créé leur entreprise et 4% ont réussi à être salariés suite à un job d’été. Le consulting (34%) et les finances (17%) ont été les secteurs les plus recherchés. Et l’essentiel des postes pourvus se situait en Europe de l’Ouest dans 38% des cas ; l’Asie Pa- cifique concentrait 27% des gradués et l’Amérique du Nord, 11%.
LES SECTEURS QUI RECRUTENT
« Notre dernière étude QS sur les tendances en matière d’emploi et de salaires montre le retour du secteur des services financiers comme premier recruteur à niveau MBA. 22% du total des diplômés suite à une hausse de 7% l’année dernière et une prédiction tablant à 27% l’année prochaine », avance Nunzio Quacqua-
LE CADRE DE 2015 N’EST PLUS CE QU’IL ÉTAIT... D’autres tendances mon- diales se confirment éga- lement dans les rangs des MBa. En particulier au sujet du profil de ces ta- lents : d’abord, une fémi- nisation des cohortes, avec une parité qui penche en faveur des femmes en amérique du Nord pour la première fois depuis la création de ces cursus. Phénomène également à l’œuvre dans une moindre mesure en Europe. Les destinations reines en vo- lumétrie demeurent les états-Unis, pays de nais- sance du MBa, et le royaume Uni. Mais d’au- tres destinations ont da- vantage été plébiscitées, à l’image des universités et écoles asiatiques. L’âge moyen avoisine les 30 ans en amérique du Nord et en Europe contre 29 en Europe de l’Est, afrique, amérique Latine et Proche-Orient. La fémi- nisation des cohortes et la demande croissante des pays en plein boom éco- nomique élargissent les contours de ces formations mondialisées, témoins et acteurs des grandes mu- tations économiques mon- diales. Les entreprises l’ont d’ailleurs compris. Katja Boytler, associate Director-INsEaD Career Development Center, conclut : « Tous secteurs
peine du manque à ga- gner pendant le MBA et du coût de la formation. Il importe alors de valo- riser cet investissement auprès du recruteur- comme de l’employeur », détaille Dominique Holt- zer Costedoat.
ouvre-boite premium qui
se construit par le dyna-
misme du réseau d’alumni
et la multiplication des
rencontres pouvant po-
tentiellement aboutir à refours existent et sont relli, fondateur de Qs.
entreprises et 50 start-up à l’ensemble des pro- grammes dispensés à l’école parisienne au mois de janvier. D’autres car-
DES OPPORTUNI- TÉS D’EMBAUCHE
À LA PELLE
Plus qu’un bélier enfon- çant les portes réputées infranchissables d’une di- rection rH d’un grand groupe, le MBa relève davantage du sésame. Un
En Europe 12 écoles de commerce apportent par le MBA des améliorations de salaires supérieures à plus de 90% du poste précédent
une embauche. a HEC par exemple, les rencon- tres se réalisent lors des fameux « carrefours ». Celui de HEC a été l’oc- casion de connecter 110
spécialement dédiés aux Les secteurs de l’infor-
MBa. autre corde à l’arc
de l’insertion du groupe
parisien, les « company
presentations » du mardi
soir réunissent étudiants
et start-up ou PME à fort
potentiel venant faire les
yeux doux aux partici-
pants. Les clubs et confé-
rences sont également au-
tant de moments infor-
mels qui permettent aux
participants de consolider
la toile de leur réseau.
« Les stages sont aussi
une excellente façon de
tester un secteur d’indus-
trie qui n’est pas familier
au participant. Cela per-
met de prendre un risque
mesuré parce qu’il s’ins- « Les entreprises sont confondus, nous consta- crit dans le cadre d’un alors particulièrement tons une augmentation si-
matique et des technolo- gies de l’information (IT) sont ceux qui recrutent le plus. Mais la hausse la plus spectaculaire concerne les technolo- gies, au sens générique du terme, et l’énergie. Pour aller plus loin dans l’analyse, on constate que certaines fonctions cor- respondent plus que d’au- tres au niveau MBa. 44% des entreprise recrutent à ce niveau d’études dans des rôles stratégiques et en particulier dans des fonctions liées à la ges- tion de business unit et à leur développement.
Gare aux tests internes des écoles qui ne permettent pas de jauger le niveau de sélectivité de l'établissement
MBA avec le filet de sé- friandes de ces profils gnificative à l’échelle
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Mars 2015
curité qu’apporte le tu- teur », ajoute Philippe Oster. sans prétendre à l’exhaustivité des rencon- tres accélérant l’em- bauche, les MBa treks, présents dans tous les pro- grammes dignes de ce nom, sont enfin une belle occasion de s’ouvrir à un secteur d’activité lié à une zone géographique : le luxe au Moyen-Orient, l’énergie en Norvège...
parce qu’ils ont acquis cette faculté d’impacter la croissance des entre- prises. Les directions marketing, les postes fi- nanciers hors consul- tance, le management gé- néral – catégorie qui a subi la plus forte baisse depuis 2011 – et la consultance complètent ce quinté des métiers et fonctions qui recrutent après MBA », souligne
e du nombre de
mondial.
diplômés MBA rejoignant start-up et PME. Et de plus en plus, les grandes entreprises intègrent leur cadres dans des pro- grammes de rotation ou consacrés au leadership, qui nécessitent de faire un MBA ».
Geoffroy Framery


































































































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