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n°14
ART DE VIVRE & PATRIMOINE Baromètre Finance & Investissements
Le coin des analystes
u Cholet Dupont à fond sur les actions Pour Cholet Dupont, les demandes de soutien à la crois- sance européenne, réitérées par l'Italie et la France, pourraient trouver un écho plus favorable en Allemagne, qui est elle-même confrontée à une activité moins dy- namique. « Ce sera du donnant-donnant : réforme fran- çaises contre soutien allemand », estime Vincent Guenzi dans une note d'analyse. Il souligne que la volatilité des actions européennes s'est accrue, mais sans excès, offrant aux investisseurs audacieux de bons niveaux d'achats. « Un retour partiel de la confiance devrait per- mettre aux marchés européens de revenir tester leur plus haut niveau de l'année si les marchés américains et émergents conservent leur tendance positive », anti- cipe-t-il. Pourtant, l'Europe reste confrontée à deux défis : la réorientation de la politique française et l'avenir de l'Est ukrainien. « Des évolutions positives sur ces deux points augmenteraient sensiblement le po- tentiel de hausse à moyen terme », analyse Cholet Dupont. Dans ces conditions, le gestionnaire adopte une attitude encore plus favorable aux actions. Il sur- pondère désormais à court terme les Etats-Unis (qui offrent une bonne visibilité), l'Europe (qui dispose d'un potentiel de hausse supérieur) et l'Asie hors Japon (dont le rebond devrait se poursuivre). Les perspectives justifient également selon lui de surpondérer à moyen terme ces deux dernières zones.
uMorgan Stanley confiant sur l'Europe
Les marchés actions européens continueront-ils sur leur lancée positive dans les mois à venir ? C'est en tout cas l'opinion de Morgan Stanley, qui anticipe une poursuite de la hausse. Selon la banque d'affaires américaine, les mesures adoptées par la BCE devraient soutenir le marché. « L'actualité économique devrait s'améliorer et notre indicateur de timing sur les marchés (MTI) reste orienté à l'achat », écrit Morgan Stanley. Selon les ana- lystes, les valeurs de la banque et de la finance, premières bénéficiaires de l'action de la BCE, devraient entraîner les marchés à la hausse. En France, la banque privilégie notamment la Société générale, qui pourrait bénéficier d'une accalmie des tensions en Ukraine. Autre « top pick » de la banque d'affaires : TF1. La première chaîne a perdu des parts de marché sur les cinq dernières années, mais avec un environnement économique stable, une discipline de coûts stricte et de meilleurs revenus publicitaires, l'action pourrait bénéficier d'un fort potentiel de hausse selon les analystes. Ailleurs en Europe, Morgan Stanley recommande Adecco, Akzo Nobel, Assicurazioni Generali, IAG, Rexel, ou encore SKF.
u Boissons : CM-CIC mise sans modération sur Pernod-Ricard
La célèbre marque de spiritueux a récemment dévoilé ses résultats annuels 2014. Une publication qui a permis de mettre en exergue plusieurs facteurs positifs, selon CM-CIC. L'analyste cite notamment l'amélioration de la marge brute, le fait que le marché chinois montre des signes de stabilité (après avoir fortement pesé sur l'exer- cice), ou encore la poursuite du désendettement du groupe. Selon l'analyste, l'exercice 2015 s'annonce encore plus prometteur avec un redémarrage des ventes en Chine, une bonne tenue des ventes en Amérique et un marché européen qui devrait rester globalement positif sur l'exercice. Par ailleurs, la mise en place du plan d'économies, baptisé plan Allegro, devrait finalement rapporter 150 millions d'euros, dont les deux tiers seront affectés aux résultats. Mieux : l'effet de change, qui a fait perdre 535 millions d'euros de chiffre d'affaires à Pernod-Ricard en 2014, devrait être positif en 2015 à hauteur de 491 millions d'euros selon CM-CIC. L'analyste recommande la valeur à l'achat, avec un objectif de cours de 100 euros.
86 OCTOBRE 2014
uLES BONS PLANS DU MOIS Loi Censi-Bouvard : focus sur les Ehpad
d’euros espéré par les professionnels sur la première année. Une tendance qui peut s’expliquer par des prises de bénéfices du côté des particuliers, après de belles performances des PME et des ETI... mais aussi par un désintérêt des analystes. En effet, selon une étude d’Arkeon Finance, sur 292 sociétés déclarées éligibles au PEA-PME, un tiers ne sont couvertes par aucun analyste. A titre de comparaison, les sociétés du SBF 120 sont suivies en moyennes par 16 analystes... Pour rappel, le plafond du PEA-PME est de 75000 euros, cumula- bles aux 150000 euros du PEA « classique ». La liste complète des sociétés éligibles est disponible sur le site d’Euronext.
Le dispositif de défiscalisation Censi-Bouvard, aussi appelé LMNP, a été prolongé jusqu’en 2016. Il concerne les rési- dences de services (résidences seniors, étudiantes ou encore touristiques). Au maximum, la loi permet une réduction d’im- pôts de 33000 euros sur neuf ans. Pour Philippe Regimbart, CGPI chez Fiducée Gestion Privée, les Ehpad sont un choix particulièrement intéressant. « La population vieillit, et il y a un besoin important de structures d’accueil pour les per- sonnes dépendantes, explique-t-il. Il y a aujourd’hui beaucoup d’Ehpad qui sont trop anciens, trop petits, peu rentables ou même obsolètes. Les Agences régionales de santé (ARS) ont tendance à fermer certains Ehpad pour concentrer les lits sur d’autres, plus modernes. C’est à ce moment qu’il peut être ju- dicieux d’intervenir en tant qu’investisseur. » A noter que la rentabilité des Ehpad est souvent légèrement supérieure aux autres résidences, car il s’agit d’un marché régulé par l’ARS. Le ticket d’entrée est toutefois légèrement plus important, en raison de parties communes plus importantes (salle de restau- ration, infirmerie, couloirs adaptés aux brancards et chaises roulantes...).
Baisse du Livret A : place à l’assurance-vie !
Le PEA-PME boudé par les analystes
Le Livret A, placement préféré des Français ? Pas si sûr... Les épargnants sont de plus en plus nombreux à lui tourner le dos. Depuis trois mois, les investisseurs retirent davantage d’argent qu’ils n’en déposent sur leurs contrats. Sur les sept premiers mois de l’année, la collecte du Livret A a à peine dépassé la barre du milliard d’euros contre plus de 15 milliards sur la même période en 2013. La faute à un rendement de plus en plus étriqué : après une nouvelle baisse le 1er août, celui-ci est tombé à 1% net d’impôt... De quoi faire fuir même les moins exigeants ! Dans le même temps, l’assurance-vie confirme son come-back spectaculaire. En juillet, ce place- ment a enregistré une collecte de 3,4 milliards d’euros : du ja- mais vu depuis 2010. Et pour cause ! Les épargnants déçus du Livret A se rabattent logiquement sur les fonds en euros, qui offraient l’an dernier une rémunération moyenne de 2,8%.
Lancé cette année, le PEA-PME peine à convaincre... Les in- vestisseurs se montrent plus frileux que prévu. Après un dé- marrage pénalisé par le flou entourant les sociétés éligibles, la collecte s’est progressivement ralentie pour atteindre les 270 millions d’euros seulement au cours des six premiers mois. Un chiffre bien éloigné de l’objectif de 1 à 2 milliards
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LA SPÉCULATION DU MOIS
Parrot : bientôt le décollage ?
Après une hausse de ses ventes au deuxième trimestre, le spécialiste des drones pourrait accélérer le mouvement dès l'an prochain
Au deuxième trimestre, le chiffre d'affaires de Parrot a progressé de 8%, à 52 millions d'euros. « Après deux années d'investissements significatifs pour accélérer la mise sur le marché de nouveaux produits, drones professionnels et grand public et solutions pour la « voiture connectée », sa trésorerie nette (67,6 millions d'euros, soit 28% de la capitalisation) reste très solide », expliquent les analystes d'Inocap. « L'accélération de la croissance en 2015 devrait s'accompagner d'une nette amélioration de la rentabilité », prédit la société de gestion.
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