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n°14
CLUB ENTREPRENDRE Créer aujourd’hui - Reprise d’entreprise à la barre
un premier temps est relati- vement faible, la phase de restructuration qui suit est coûteuse », relativise Michel Dubois-Coutant, président
millier d’entreprise sont re- prises chaque année.
La rencontre entre une so- ciété liquidée synonyme d’opportunité et un candidat
président de la CCI Centre, président de la CCI Eure-et- Loir et président de la Com- mission régionale Création – Reprise d’entreprise. Les
comment savoir qu’une en- treprise est en difficulté ? La vigilance par rapport à l’actualité de son environ- nement est indispensable.
de son ambition, on restera généralement dans la mé- moire des bonnes per- sonnes », ajoute Michel Du- bois-Coutant. « A l’inverse,
vaste plateforme du domaine puisqu’elle recense 4 millions de sociétés. Avec une journée de décalage, les internautes sont informés des cessations
Si le prix dans un premier temps est relativement faible, la phase de
restructuration qui suit est coûteuse
de Onsen Conseil, cabinet spécialisé dans l’accompa- gnement des PME et la re- prise d’entreprise.
à sa reprise revient vite à jouer au chat et à la souris. « Il faut pouvoir se posi- tionner très rapidement, en quelques jours, voire quelques heures. Lorsqu’on a vent de l’information, il est parfois déjà trop tard », constate Damien Noël, as- socié fondateur de Fusacq, une place de marché dédiée à la reprise – transmission d’entreprise. « L’accès aux opportunités, aux possibilités existantes est souvent très flou pour les intéressés. Les opérateurs comme nous sont d’autant plus importants pour les orienter, dans un contexte économique où le nombre de passages de témoin est susceptible d’augmenter », confie Joël Alexandre, vice-
sites du CNAJMJ (Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires) et de l’ASPAJ (Association syndicale pro- fessionnelle d’administra- teurs judiciaires) permettent un accès facile aux offres en cours. Fusacq propose par ailleurs une liste de sociétés en difficulté, mais qui sont toujours in bonis, c’est-à- dire pas (encore) concernées par une procédure en jus- tice.
Les temps économiques sont durs. Depuis 2009, quelques 60 000 entreprises sont concernées chaque année par une procédure de redresse- ment ou de liquidation judi- ciaire. Au cours du début des années 2000, la barre des 50 000 n’était générale- ment pas atteinte. Autant d’opportunités en plus ? Là encore, rien n’est moins sûr. « La grande majorité de ces structures n’est pas reprena- ble, comme les sociétés de peintres ou d’artisanat de proximité qui ont fait leur temps », indique Michel Du- bois-Coutant. Environ un
Bon nombre de profession- nels de la reprise recomman- dent de se rapprocher des dirigeants bien avant la pro- cédure de redressement ju- diciaire, afin de pouvoir re- prendre la société dans le meilleur état possible. Mais
Le repreneur pourra tout de suite sentir l’énergie de l’entreprise en difficulté...
L’intégration de réseaux constitués d’avocats, d’ad- ministrateurs judiciaires, de conseillers financiers s’avère utile. Il s’agit de relais d’in- formation essentiels.
personne ne sera convaincu d’une démarche dans laquelle on annonce détenir 200 000 euros pour une société, sans idée plus claire de ses sou- haits et du type de structure
de paiement, mises en re- dressement, ou autres infor- mations relatives aux entre- prises qu’ils souhaitent suivre à la loupe.
Les meilleurs collaborateurs peuvent être en partance au moment de la reprise sans que les dirigeants le sachent
« Contacter en amont des présidents de tribunaux de commerce peut être précieux pour exposer son intention, être repéré comme un repre- neur potentiellement fiable, avec un profil adapté à telle ou telle entreprise. En faisant part d’un projet précis et adapté, en montrant le sérieux
Conseils
recherché ».
Des services de veille en ligne peuvent également être intéressants. Verif.com pro- pose d’avertir les intéressés dès qu’une modification concerne une entreprise (changement de dirigeants, dépôt des comptes...). Bien sûr, Infogreffe.fr reste la plus
APPRENDRE À DÉJOUER LES PIÈGES La conjoncture économique a indiscutablement pesé lourd dans les défaillances récentes. Mais les entreprises plongent aussi pour bien d’autres rai- sons, d’ordre structurel ou managérial. « Un projet de société peut être tout à fait
Chasser les ent
(GUIDE
DU CREATEUR
D'ENTREPRISE)
Les sites du Conseil national des administrateurs judiciaires et des mandataires judiciaires (CNAJMJ) et de l’Association syndicale professionnelle d’administrateurs judiciaires (ASPAJ) permettent un accès facile aux offres de reprise d’entreprises consécutives à une procédure en justice. Mais mieux vaut anticiper l’officialisation des informations et tenter de dénicher les opportunités à venir dans ce domaine. Tracer le mauvais état de santé des entreprises demande un travail de veille et de vigilance, sans pour autant avoir besoin de jouer les détectives. Le groupe Pouey International, spécialiste de longue date du ren- seignement d’affaires, met à disposition un outil en ligne intitulé Score3, qui apporte un diagnostic financier et des informations sur la vulnérabilité de nombreuses entreprises. La place de marché dédiée à la reprise-transmission d’entreprise Fusacq constitue éga- lement une plateforme intéressante pour découvrir l’information avant l’heure. Elle pro-
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