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Business guides - Flottes auto / Car policy CLUB ENTrEPrENDrE
conseil et gestion admi- nistrative en parc de vé- hicules, ajoute : « Il existe un lien direct entre la taille de l’entreprise et la ges- tion technique du parc : plus elles sont grandes, plus elles vont recourir à la LLD. Deux critères très forts interviennent. Pre- mièrement, une petite en- treprise a une approche très directe et recourt da- vantage au crédit bail ou à l’achat comptant. Les grandes entreprises, elles, ne sont pas pilotées par les comptes de résultats mais par le cash, et déci- dent généralement de ne pas allouer de ressources financières aux véhicules au profit de postes plus stratégiques. » La LLD semble également se prêter davantage aux véhicules haut de gamme, dans la mesure où le loyer se cal- cule selon l’écart entre le prix d’achat et le prix de
revente. « Plus on va sur les véhicules haut de gamme, plus la valeur ré- siduelle est élevée. Les options sont aussi valori- sées dans la valeur rési- duelle, mais le pourcen- tage de valorisation dé- pend de chaque loueur », précise Philippe Flon. En outre, L’OVE soulignait en 2012 que moins de 20% des gestionnaires envisa- geaient d’acheter des vé- hicules de marque étran- gère pour optimiser leurs coûts, en raison d’un manque d’adéquation du type de voiture avec l’image que souhaitent vé- hiculer les grandes entre- prises. Difficile effective- ment d’imaginer à l’époque Montebourg rou- ler en Ford, en tant qu’am- bassadeurs du Made in France et de l’innovation tricolore. Le choix des marques françaises s’ex- plique aussi par la mé- fiance des chefs de parc quant à ces marques étran- gères sur une éventuelle baisse du TCO. Et ce, en dépit des marques pre- mium allemandes, entre autres, bénéficiant d’une très bonne valeur rési- duelle ou de certaines marques nippones, connues dans le monde entier pour leur faible im- pact environnemental... et donc fiscal.
MALTRAITANCE AUTOMOBILE
Mais la tâche des chefs de parc ne s’arrête pas là, bien au contraire, puisque ces gestionnaires travaillent de plus en plus sur la notion de TCO conducteur, quel que soit le type de véhicule choisi : « 40% de ce que coûte le véhicule dépend de la façon dont vous le conduisez. En d’autres termes, investir dans un budget de formation à l’eco-conduite permet de faire baisser les coûts de la sinistralité », complète Grégory Libre. Le conduc- teur est effectivement le premier facteur impactant à la hausse ou à la baisse le coût prédictif, en jouant sur le coût d’exploitation (assurance, carburant, en- tretien). Moins courant d’entendre « Chéri(e), fais gaffe à la Xantia ! », quand il s’agit du véhicule confié
par l’entreprise. Et sans al- coûtent 150 euros. Mais ment routiers », remarque ler jusqu’à parler de qua- c’est six fois le prix qui Grégory Libre. Les efforts tre-roues maltraitées, les est économisé en consom- en matière de télématique, conducteurs de voitures mation de carburant sur tant chez les constructeurs d’entreprise semblent la durée du contrat. On que chez les loueurs ou moins attentifs à leur constate également un les professionnels de la
La méfiance des chefs de parc quant à ces marques étrangères
donc pas se cantonner à un rôle de surveillance et
consommation ou aux obli- gations de maintenance que pour leur auto personnelle. « Nos formations d’éco- conduite sur simulateur
écart pouvant atteindre les 30% en termes de consom- mation, d’amendes ou de pneumatiques selon nos études sur les comporte-
communication ont ici un vrai rôle à jouer. Outre l’aspect primordial de la sécurité des conducteurs, les chefs de parc ne doivent
de lo.
cules. Les outils pour mo- nitorer une flotte autorisent aussi à créer des best prac- tices de conduite en fonc- tion des indicateurs de consommation des véhi- cules et de surveillance des comportements des conduc- teurs.
calisation des véhi-
Geoffroy Framery
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