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n°14
CLUB ENTREPRENDRE Business guides - Flottes de véhicules utilitaires
Joindre l'utile (-itaire) à l'agréable
PCousin éloigné du véhicule de tourisme, le VU traîne derrière ses formes peu élégantes l'image d'un véhicule spartiate et peu soucieux de l'environnement. Pourtant les constructeurs changent la donne, tout en facilitant la tâche des gestionnaires de flottes.
ubs pendant la mi- le VU s’apparente à une paire favorable et une recherche de contrat inclut aussi une option moins, cela ne signifie pas que n’auront pas le même TCO. temps d’un match de de running à choisir avant un services associés à la location d’achat souvent réduite à la le sujet est totalement négligé. La remise, le prix de revente foot ! Il n’est pas rare marathon. Où se fait donc la feront la différence », explique fin du contrat. L’entreprise La commission environnement estimé, les coûts d’entretien,
alors de se voir proposer la différence sur ce marché spé- Yoann Magaut, courtier en fi- pourra donc se porter acquéreur du Parlement européen s’est la consommation ou encore
dernier 4x4 d’une fameuse marque allemande conduite par un top model, égérie des grands couturiers pendant les années 90’. Voire même la dernière berline américaine, épousant les chemins sinueux aussi aisément qu’un Luc Al- phand, dans ses plus belles années. Puis vient une autre annonce sur les rasoirs à 4 lames. Fin de la tranche de publicités. Rien sur les véhi- cules utilitaires. A croire que la marque et les équipements indiffèrent dans ce segment automobile. A contre-courant du véhicule de tourisme com- parable à des chaussures de villes faites pour votre costume,
cifique ? Visiblement, les ges- tionnaires de flottes recher- cheraient de la robustesse, de la fiabilité. Mais pas seulement. Fiscalité, problématiques en- vironnementales et TCO sont de véritables enjeux sur ce segment, qui diffère en de nombreux points du marché plus classique des véhicules de tourisme.
nancement automobile chez du véhicule en s’acquittant de ainsi réunie début 2013 pour Conseil Car Lease. Le leasing l’option d’achat finale. Côté fixer des objectifs en termes utilitaire peut s’entendre de location longue durée (LLD), d’amélioration du taux d’émis-
le coût de l’assurance auront un impact sur le coût de dé- tention global du véhicule. « Dans le cadre d’une LLD, il est important de bien anticiper les restitutions pour savoir ce qui peut faire l’objet d’une facturation complémentaire », note Yohann Magaut.
La capacité technique demeure encore souvent le premier élément de comparaison entre les véhicules
deux façons : soit un crédit- bail ou location, soit une lo- cation longue durée (LLD). D’un point de vue fiscal, la totalité des loyers est intégrée aux charges de l’entreprise, ce qui a pour conséquence de ré- duire le résultat fiscal de l’en- treprise. En crédit-bail, le
LE FUTUR DE L’AUTOMOBILE EST À PARIS
Autre point où la vigilance est de rigueur : « La mise en place une assistance proposant un véhicule identique en matière de capacité et de fonctionna- lités. C'est d 'ailleurs la de- mande que l'on traite le plus souvent », complète Flavien Queva, manager commercial du pôle automobile grands comptes pour AXA Assistance France. L’immobilisation coûte effectivement très cher aux entreprises qui n’auraient pas pallié un véhicule spécifique tombé en rade. « Nos clients vont parfois exiger des période moins longues pour les véhi- cules de remplacement en lo- cation. Classiquement, nous proposons généralement des forfaits de 5 jours et un kilo- métrage en cas de panne. Mais il importe de bien calibrer cette durée. Ce faisant, il n'est pas rare que les courtiers ou les loueurs longue durée met- tent le doigt sur une consom- mation forte afin de recalibrer la durée de mise à disposition de véhicule de remplacement. Certains loueurs vont ainsi demander un véhicule pour une durée de 48 heures pour diminuer la facture », poursuit le manager commercial d'Axa Assistance France. Il impor- terait aussi d’allonger la durée de son contrat en LLD selon
RECHERCHE D’UNE FISCALITÉ FAVORABLE ET DE SERVICES ASSO- CIÉS AU CONTRAT
les PME/TPE, artisans et pro- fessions libérales y recourent davantage pour l’acquisition de leurs véhicules utilitaires, car elle répond à une recherche de services accrue. Autrement dit, cette formule de leasing utilitaire offre bien des avan- tages, puisqu’elle intègre le plus souvent une formule en- tretien-maintenance, véhicule de remplacement de catégorie identique en cas de panne, ac- cident, vol/effraction, et assu- rance tous risques du véhicule. « Plus qu’une offre de finan- cement, la location longue du- rée (LLD) est avant tout une réelle offre de services, et per- met à l’entreprise d’avoir une visibilité complète des coûts d’utilisation du véhicule », précise le courtier en finance- ment automobile. Et Grégory Libre, directeur commercial et marketing chez Arval de sou- ligner un autre point : « la souplesse de la formule en fonction de la durée du chantier ou selon l’amortissement des accessoires sur-mesure installés dans le véhicule. Ces acces- soires – nacelles, chariots et bacs valant parfois aussi chers que le véhicule - peuvent ainsi être amortis sur un double cycle de location par exemple ».
sion de CO2 des véhicules utilitaires. L’objectif recher- ché ? Evoluer vers un seuil d’émission de CO2 de 147 grammes par kilomètre d’ici 2020. Ambitieux, sachant que l’émission des véhicules utili- taires légers était de 180 grammes par kilomètre en 2012 en Europe (170g pour la France), chiffre bien plus élevé que les véhicules de tourisme (115g CO2 en 2013). « Des évolutions vont dans ce sens avec notamment l’arrivée de véhicules utilitaires électriques comme le Kangoo ZE (4100 immatriculations en 2013, 80% du marché), le nouveau Nissan E-NV200, etc », remarque Yoann Magaut.
« Dans la quasi totalité des cas, financer un véhicule uti- litaire se fait par le biais d’un leasing utilitaire. La fiscalité
ET LE TCO DANS TOUT ÇA ?
Les gestionnaires de flottes cherchent avant tout des vé- hicules économes, robustes et fiables. « C’est dans cette op- tique que la télématique prend tout son sens sur ce segment, dans la mesure où les pro- grammes réalisés ces dernières années en la matière permettent d’optimiser les tournées. En revanche, ils doivent répondre impérativement à un cahier des charges techniques », sou- ligne Grégory Libre. La capa- cité technique demeure souvent le premier élément de compa- raison entre les véhicules : dans quelle mesure le VU peut-il assumer l’activité selon son volume et la charge qu’il peut supporter ? Puis inter- viennent les données construc- teurs liées à la consommation et à la stabilité. Par ailleurs, il faut retenir qu’à prix catalogue équivalent, deux véhicules
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50 OCTOBRE 2014
LES VU,
DES VÉHICULES
PLUS POLLUANTS ?
La différence est de taille entre les VU et les véhicules de tou- risme sur le plan du dévelop- pement durable. Les véhicules utilitaires ne sont pour l’instant pas concernés par les incitations fiscales (TVS) ou par le sys- tème de bonus/malus. Néan-
le niveau d’investissem. particulier pour les gros utili- taires. « L’ensemble de ce pro- cessus de négociations sur les accessoires et le modèle de véhicule doit se réaliser dans le même laps de temps, pour appréhender avec précision le coût final de détention », conclut Grégory Libre.
Geoffroy Framery


































































































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