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n°14
EDITORIAL
La reprise pour tous ?
De manière générale, rien ne va plus. Mais cela, vous le savez déjà.
A l’aube du Mondial de l’Automobile - événement phare de la rentrée pour les spécialistes du secteur et les passionnés -, nous avons choisi de consacrer une large partie de notre édition à cette industrie.
Oui, le marché est en crise structurelle et son environnement est chahuté de toutes parts. Oui, l’automobile a sans doute connu son âge d’or il y a plusieurs décennies. Toutefois, fidèles à notre état d’esprit, nous conti- nuons de nous projeter vers le futur. Car si la voiture était hier considérée comme une simple machine vectrice de progrès social, elle est aujourd’hui plus confortable, plus robuste, davantage respectueuse de notre environ- nement, toujours plus connectée et même sans conducteur pour les plus imaginatifs... En d’autres termes, la voiture de demain pourrait nous proposer de nouvelles sensations et des possibilités d’utilisation inédites. Dans un tout autre registre que nous abordons, la ville de Marseille, insaisissable en apparence, bénéficie pourtant d’atouts majeurs. Le dynamisme de ses protagonistes ainsi que son actualité récente et à venir pour- raient contribuer à améliorer son image et son attractivité ; à l’instar de ces collectivités locales et territoriales pour qui optimisation budgétaire ne rime pas nécessairement avec attentisme. La preuve pour certaines d’en- tre elles qui ont su, comme nous le décrivons, faire montre de bon sens pour apporter des améliorations signi- ficatives à la gestion de leur quotidien.
En outre, toujours dans l’idée de promouvoir l’entrepreneuriat au sens large du terme, vous découvrirez dans
Jean-Baptiste Leprince
L’innovation plutôt que le talion
.n des grandes entreprises, méconnu du grand public. Aujourd’hui, le concept n’est peut-être pas suffisamment développé en France, mais il pourrait susciter des vocations et engendrer de nouvelles opportunités.
Ce n’est pas Emmaüs Défi, véritable passerelle d’espoir, qui nous contredira. Ni ces géants du Net qui conti- nuent leur développement à coût de rachat intensifs et de diversification tous azimuts.
Enfin, notre Grand Angle consacré à « L’art de débattre » revient sur les attitudes à adopter pour convaincre l'auditoire. Argumenter, susciter l’empathie, jouer avec les émotions, rester authentique... autant de comporte- ments à maîtriser, à l’heure des réseaux sociaux notamment.
Alors oui, à force de dire que cela ne va pas, nous n’allons pas bien. Mais peut-être qu’à force de parler de re- prise, celle-ci arrivera un jour. Espérons juste que cela arrive le plus vite possible.
ynamisme créatif doit se propager
nos colonnes ce que peut provoquer « l’intrapreneuriat », terrain d’open innovatio
Mais quel dommage Valérie ! Vous saviez que le livre était un pavé jeté dans la marre, ou plutôt les marigots de la république. On ne débat pas (même si on a lu le Grand Angle) avec une femme trahie qui règle ses comptes dans un ouvrage cathartique, dussent les institutions et la plus haute fonction de la République en pâtir. Et rentrer dans un jugement de valeurs au milieu d’une dispute de cœur n’a pas beaucoup d’intérêt. Non. Pour autant nous ne vous remercions pas pour ce moment, Valérie. Car sachant le succès de vos écrits assurés, vous auriez pu explorer de nouvelles voies. C’était le mo- ment ! Et pourquoi pas un Ebook consultable en streaming sur liseuse, proposant une licence d’accès temporaire ? Pourquoi pas un modèle freemium, avec des passages gratuits en ligne pour tout le monde, et une gradation tarifaire pour les amateurs de détails croustillants ? Ceux qui auraient voulu connaître la marque de caleçon de François auraient payé le prix maximum pour lire les passages « instructifs ». Le livre papier aurait pu aussi comporter le fameux bouton « I like », récemment placé sur le catalogue C&A, permettant de relier le papier à Facebook sans smartphone. Puisque vous saviez que les bas instincts de la ménagère (et du ménager, et du manager, et de tout le monde d’ailleurs) allait la pousser à se jeter
dans les librairies pour s’immiscer dans l’in- timité des disputes sous les ors de la République, il fallait jouer les pionnières. Même dans la vendetta stérile se cache une nouveauté fertile. La presse n’aurait pas dit « elle se livre à un nouveau règlement de compte modèle », mais « elle rend compte d’un nouveau business model du livre ». Cela aurait une autre gueule. Et non. Que nenni. Circuit habituel, timing classique en pleine rentrée littéraire, non uti- lisation des réseaux sociaux (alors que vous n’avez pas toujours négligé les tweets...), comme le plus classico des bouquins que tout germanopratin, fumant ses pipes au Flore et usant ses fonds de pantalon en velours aux Deux Magots, aurait pu sortir en toute dis- crétion... De doux rêveurs à EcoRéseau, des scribouillards férus de prospective ? Plus que
Fondateur & directeur de la publication
PS : petite dédicace à Sophie de Menthon et au journal EcoRéseau car oui, je peux le dire moi aussi : « J’aime ma boîte » (jaimemaboite.com)
jamais. Ce d.
dans le pays, comme cette énergie des intra- preneurs (p 28) qui préfèrent le challenge au confort du grand groupe, cette inventivité de notre électron libre Michael Oualid qui propose la voiture gratuite (p35), cette soif de conquête des repreneurs d’entreprises à la barre du tri- bunal (p40). Pour toutes ces raisons, à la loi du talion, nous aurions préféré celle de l’in- novation...
Julien Tarby
Rédacteur en chef
LE CHAT by Philippe Geluck
2 OCTOBRE 2014


































































































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