Temps de lecture estimé : 1 minute
Le métier de « dématicien »
Au moment où François Hollande met l’accent sur la formation professionnelle, il est opportun, outre la concertation envisagée, de se poser la question de l’adéquation des formations aux besoins du marché, voire de proposer de nouvelles filières, en particulier dans l’environnement numérique. Un secteur qui pourrait représenter une véritable opportunité de reconversion – notamment pour certains demandeurs d’emploi – dans un domaine en pleine expansion et aux multiples facettes.
Ainsi, pourquoi ne pas lancer un vaste programme de formation destiné en particulier aux « dématiciens » (professionnels de la dématique), capables de traiter à la fois de la dématérialisation des supports, des échanges et surtout des processus métier. S’agissant d’une évolution naturelle de l’informatique à laquelle s’ajoute un volet réglementaire, la dématique ne nécessite pas de compétences particulières en informatique. Néanmoins, une véritable ouverture d’esprit s’impose afin de pouvoir traiter du côté pluridisciplinaire de la matière, à la fois technique, juridique et organisationnel.
La dématique nécessite une organisation à plusieurs niveaux hiérarchique. Le niveau le plus élevé, sorte de CIO (chief information officer) couplé à un CKO (chief knowledge officer), nécessite une présence au comité de direction de par les aspects stratégiques du poste. Un deuxième niveau correspond à celui d’un bon chef de projet, responsable de la dématérialisation ou EDM (electronic data manager), voire IM (information manager) ou encore de D&IM (document & information manager), capable de manager des projets de dématique en maîtrisant parfaitement leur aspect pluridisciplinaire. Pour le reste il s’agit du domaine des dématiciens, véritables acteurs au quotidien de la mise en œuvre et du fonctionnement des projets de dématique.
Il existe encore très peu de formations dans ce secteur, malgré le développement récent du marché de la dématique. Aussi les besoins sont-ils de plus en plus importants afin de permettre aux organisations de disposer des profils adaptés pour mener à bien leurs projets de dématique. A bon entendeur…
Jean-Marc Rietsch