La Russie envahit l'Ukraine.

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Les entreprises françaises présentes sur le sol russe doivent-elles s’inquiéter ?

« Président Poutine, au nom de l’humanité, ramenez vos troupes en Russie », implore Antonio Guterres, secrétaire général des Nations unies. La menace d’une invasion russe était attendue – fin décembre, Vladimir Poutine avait déjà  envoyé 100 000 soldats russes à la frontière ukrainienne dans le but d’exercer une pression militaire et ainsi empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Otan. Dans la nuit du 23 au 24 février, le président russe a mis ses menaces à exécution : « J’ai pris la décision d’une opération militaire », a-t-il déclaré à l’occasion d’une allocution télévisée surprise. En cause, le « génocide » imaginaire qui serait orchestré par l’Ukraine dans la région du Donbass et la politique de l’Otan à l’égard du pays.

Le dictateur Poutine a secoué les organisations du monde entier, le 24 février, date désormais tristement historique. Moscou revendique une « démilitarisation » de l’Ukraine et invite les militaires ukrainiens à déposer les armes afin qu’ils puissent « quitter le champ de bataille sans entrave ». Quelques minutes après cette déclaration, des explosions ont été entendues non loin de Kiev, la capitale. L’armée russe a annoncé « viser des armes de haute précision » des sites militaires ukrainiens. Des opérations sont en cours dans plusieurs villes d’Ukraine. Pour l’heure (au 24 février), 40 soldats et une dizaine de civils ont été tués.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a, lui, donné l’ordre à ses troupes d’infliger un « maximum de pertes aux militaires russes qui envahissent le pays ». L’Ukraine a bien sûr rompu ses liens diplomatiques avec la Russie, une première dans l’histoire des deux pays naguère « frères »  (ces relations avaient été maintenues même après l’annexion de la Crimée en 2014). Un climat qui s’avère plus que tendu pour les trois millions d’Ukrainien·nes qui vivent actuellement en Russie.

Conseil de l’Europe et Otan réagissent

Le 23 février, Emmanuel Macron a convoqué un conseil de défense et de sécurité nationale et a tenu à affirmer le « soutien et la solidarité de la France ».

Au sortir d’une réunion extraordinaire du Conseil de l’Europe, le comité des ministres a précisé vouloir « discuter des prochaines étapes de sa réaction à l’attaque russe contre l’Ukraine ». Un débat avec le gouvernement devrait également avoir lieu le 1er mars à l’Assemblée et au Sénat.

Les dirigeant·es des pays de l’Otan se réunissent ce vendredi 25 février lors d’un sommet en visioconférence. De son côté, l’Alliance a déclaré être prête à déployer des moyens supplémentaires : « Des forces terrestres et aériennes défensives supplémentaires vont être déployées dans la partie orientale de l’Alliance ainsi que des moyens maritimes supplémentaires », a annoncé un diplomate à l’AFP. L’armée biélorusse, alliée de Moscou, a précisé ne pas participer à l’invasion russe en Ukraine.

Des entreprises françaises impactées par le conflit russo-ukrainien… Faut-il s’inquiéter ?

Les entreprises françaises de la Bourse de Paris qui possèdent des activités en Russie ont été frappées par la chute de l’indice boursier le 24 février au matin. Une situation qui inquiète les sociétés françaises. Lesquelles craignent d’être pénalisées par d’éventuelles sanctions de l’Otan à l’encontre de la Russie. Au total, plus de 500 filiales tricolores exercent en Russie, dont 35 entreprises du CAC 40.

Pour une grande part des filiales installées en Russie, « elles ont une importance limitée à l’échelle du groupe auquel elles appartiennent », explique Sébastien Jean, économiste spécialiste du commerce international. Sans oublier que ces filiales emploieraient près de 200 000 travailleur·ses dans le pays, selon le ministère français de l’économie. La France serait même « le premier recruteur étranger du pays », appuie Jacques Sapir, directeur d’études à l’École des hautes études en sciences sociales. Grâce notamment à Renault, Auchan ou encore Total. Ce n’est donc pas dans l’intérêt de la Russie de s’attaquer aux filiales françaises… mais la folie Poutine reste imprévisible.

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