La Corée du Nord a procédé à un nouveau tir de missile...

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En pleine campagne d’essais d’armement, un missile balistique tiré de la part du régime de Pyongyang, a survolé le Japon. « Une agression injustifiée et une violation flagrante du droit international », déclare le président du Conseil européen Charles Michel.

Hier matin, mardi 4 octobre, c’est sous le bruit des sirènes d’alerte que l’archipel japonais s’est réveillé. Le lancement du projectile nord-coréen a conduit à un rare déclenchement du système J-Alert. Peu avant 7 h 30, la chaîne nationale NHK est apparue sur tous les écrans appelant les résidents du nord et du nord-est à quitter leur domicile et à rejoindre des abris publics pour se protéger. Une première depuis 2017.

Si la Corée du Nord a déjà tiré 23 missiles depuis le début de l’année, ce missile balistique marque un nouveau record de distance avec environ 4 500 km parcourus avec un apogée à près de 1 000 km d’altitude. Cette escalade militaire majeure fait actuellement l’objet d’une analyse approfondie en coopération avec les États-Unis et la communauté internationale.

Une réponse « robuste »

Peu après la fin de l’alerte, Hirokazu Matsuno, porte-parole du gouvernement a déclaré lors d’une brève conférence de presse : « La série d’agissements de la Corée du Nord, dont les tirs répétés de missiles balistiques, menace la paix ainsi que la sécurité de la région, du Japon, mais aussi de la communauté internationale. Nous sommes face à un défi important. »

Afin d’affirmer leur engagement inébranlable, les États-Unis ont consulté le Japon et la Corée du Sud en vue d’une réponse « internationale appropriée et robuste » a annoncé Jack Sullivan, le conseiller américain à la Sécurité nationale.

Alors, le président sud-coréen Yoon Suk-Yeol a rappelé que ce nouveau tir constitue « un acte de provocation violant clairement les principes universels et les normes des Nations unies méritant d’être sanctionné par une réponse ferme ».

Même son de cloche du côté de l’Union européenne, qui dénonce « une agression injustifiée », « une tentative délibérée de mise en danger de la sécurité », a tweeté le président du Conseil européen, Charles Michel.

De nouvelles tensions à venir

Alors que les pourparlers restent au point mort, la Corée du Nord, dotée de l’arme nucléaire, a intensifié ses projets de modernisation de ses armements. Elle a notamment procédé, le 30 septembre, à quatre tirs de missiles balistiques de courte portée alors que, Séoul, Tokyo et Washington menaient des exercices trilatéraux anti-sous-marins pour la première fois en cinq ans.

Bien que la Corée du Nord fasse l’objet de sanctions de l’ONU pour ses programmes d’armement, Pyongyang cherche sans relâche à maximiser l’impact géopolitique de ses essais en choisissant, entre autres, le moment qui lui semble le plus opportun.

Depuis 2006, le régime de Pyongyang a testé des bombes atomiques à six reprises. Les responsables sud-coréens et américains appréhendent alors un nouvel essai nucléaire… D’après plusieurs hauts responsables du commandement américain celui-ci pourrait être conduit après le prochain congrès du Parti communiste chinois qui débutera le 16 octobre.

La Corée du Nord, contrairement à d’autres puissances nucléaires, ne considère pas ce genre d’armement comme un outil de dissuasion destiné à ne jamais être utilisé. Pas de quoi nous rassurer…

Lola Pihen

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