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L’octogénaire démocrate et le septuagénaire républicain s’activent dans leurs campagnes respectives… Les jeunes loups échouent à les déloger.
Préférez-vous Biden ou Trump ? Les Américains devront sans doute répondre de nouveau à cette question. Le point sur une campagne centrée sur les problématiques d’emploi.
Un chien fou ! Commander, l’un des bergers allemands du couple Biden, vient de mordre un agent du Secret Service, en poste à la Maison-Blanche… Il s’agit du onzième incident provoqué par le canidé présidentiel. Récemment, Jill Biden a eu bien du mal à l’empêcher de fondre sur des visiteurs, gueule grande ouverte.
Tel chien, tel maître ? Joseph Robinette Biden ne semble pas faire preuve d’autant de « mordant » … Sa mauvaise santé mentale tient désormais du secret de polichinelle. L’autoproclamé « leader du monde libre » (sic) à une araignée au plafond. Pourtant, la tête de proue des démocrates est sommée de repartir dans une nouvelle campagne. Alors, en vue de convaincre les électeurs, le Mathusalem de la politique doit se montrer dynamique, prouver au pays qu’il pourra tenir quatre ans encore.
Biden tente un coup de poker
Le 26 septembre, le voilà qui débarque à Detroit (Michigan), ville broyée par la désindustrialisation. En chandail, casquette vissée sur la tête façon entraîneur de baseball, il s’équipe d’un mégaphone et alpague les ouvriers d’une usine en grève. Tel un militant révolté, il appelle à « augmenter les salaires » et à « sauver le rêve américain », ce qui ne mange pas de pain… Espérons que le président entendra ce syndicaliste nommé Biden !
En s’affichant comme le premier président en exercice à se rendre sur un piquet de grève, Biden s’offre une image sympathique, dédiée à sa gauche. Mais comme en France, les Américains sont désormais nombreux à décrypter les codes des communicants. La ficelle est un peu grosse… Un tel dédoublement de la personnalité laisse les citoyens songeurs. D’après un sondage publié par le Washington Post et ABC News, Donald Trump devancerait pour l’heure son adversaire de dix points (51,3 % contre 46,9 %).
Trump fait la course en tête
Pour mobiliser l’Amérique anti-Trump, Biden relance les vieux slogans, accusant le businessman « d’être une menace pour l’essence de la nation ». En parallèle, les parlementaires républicains, majoritaires au Congrès, lancent une enquête en vue d’une éventuelle destitution du président Biden, qu’ils accusent d’avoir menti au peuple américain sur les entreprises de son fils, Hunter, inquiété dans de multiples affaires de corruption (y compris en Ukraine, y compris au sujet d’armes illégalement détenues)… Si cette destitution n’a aucune chance d’aboutir, elle est une épine dans le pied du président sortant.
Quant à Trump, il poursuit sa tournée dans le pays, à bord de son avion privé. Lui aussi s’est rendu dans l’usine de Detroit, pour parler aux ouvriers de l’industrie automobile. Un discours qui tranche. Bien différent de son concurrent démocrate… « Maintenant, ils veulent aller à fond vers l’électrique, et vous mettre tous au chômage d’ici à deux ans ! L’industrie automobile se fait assassiner […] Vos négociations ne sont pas aussi importantes que vous le pensez. Dans deux ans, vous serez tous au chômage. […] Je vois vos piquets de grève, mais je pense que vous le faites pour de mauvaises raisons ». Donald Trump fustige le président sortant, qu’il accuse de promouvoir les voitures électriques chinoises : « Joe Biden est venu dans le Michigan pour prendre la pose sur le piquet de grève. Mais c’est sa politique qui envoie les ouvriers automobiles du Michigan au chômage ».
Les jeunes loups sont hors-jeu
Comme on l’a compris, le duo des Biden/Trump a de bonnes chances de s’affronter de nouveau en novembre 2024. Une perspective qui n’enthousiasme pas outrageusement une population en quête de nouveaux dirigeants. Si à gauche Biden est plutôt tranquille ; il ne doit pas oublier qu’une partie des Démocrates placent leurs espoirs en Gavin Newson, le gouverneur de Californie, qui pourrait faire office de cheval de retour.
Quant à Trump, ses opposants à la primaire semblent pour l’heure faire fausse route. Son ancien vice-président, l’évangéliste Mike Pence, ne décolle pas. Même tarif pour la radicale Nikki Haley et le gouverneur de Floride Ron de Santis, pourtant présenté comme un grand espoir du parti. Vivek Ramaswamy, l’entrepreneur anti-woke, crée la surprise et pourrait faire un bon score. Plutôt amène avec Donald Trump, qu’il refuse d’attaquer, ce challengeur de talent incarne un possible candidat à la vice-présidence.