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Même si on dit le marché des cadres tendu, travail et mobilité professionnelle restent des thématiques fortes, au cœur des préoccupations des salariés, des entrepreneurs, des libéraux, des techniciens… Bref, le sujet du salon qui se tient les 16 et 17 janvier 2020, à la Grande Halle de La Villette, concerne tout le monde. Y compris les « chargés du bien-être » en entreprise…
Imaginé en son temps par L’Express, le Salon du travail et de la mobilité professionnelle est aujourd’hui piloté par le groupe L’Étudiant (Comexposium), rompu à cet exercice de style – il organise plus de 120 salons par an. Mais que l’on ne s’y trompe pas, l’événement s’adresse avant tout à ceux/celles qui ont entamé leur vie active. Soit 30 millions d’actifs, dont 3,36 millions inscrits à Pôle emploi.
La mobilité, solution au mal-être au travail
Et ils/elles sont nombreux/ses à se poser des questions. Selon une enquête Ifop-Siaci Saint-Honoré parue en novembre 2019, plus d’un tiers d’entre eux/elles estiment que leur métier va « beaucoup » ou « complètement » se transformer à l’avenir, et un tiers considèrent même qu’il pourrait disparaître dans les années à venir, dont la moitié dans moins de dix ans. Aussi, reconversion, création d’entreprise, formation professionnelle ou bien encore mobilité… sont d’autant plus d’actualité. « La demande est croissante sur la formation professionnelle, analyse Alexandre Nobecourt, commissaire de ce salon, directeur commercial emploi et métier du groupe L’Étudiant, en raison même de la transformation numérique. Les mutations sont plurielles. Elles alimentent le flot d’interrogations. Et c’est sans compter la mise en place de la réforme de la formation professionnelle dont les contours ne sont pas toujours bien assimilés. »
Au total, près de 200 exposants seront présents à la Grande Halle de La Villette, pour répondre aux questions, aux envies de bifurcations professionnelles. Pour reprendre les propos d’Alexandre Nobecourt, « ce rendez-vous est une boussole pour donner des clés, avec tous les acteurs réunis en un seul lieu ». Et le changement a du bon. Ce peut être la solution. Selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques – Dares – entre 2013 et 2016, 23 % des salariés qui ont changé d’emploi ou de profession ont fortement amélioré leurs conditions de travail, contre 13 % des salariés stables. Leur bien-être psychologique s’est lui aussi amélioré.
La qualité de vie au travail (lire encadré sur le chief happiness officer) est une autre thématique inscrite au programme de ce salon, dans le cadre des quelque 80 conférences qui y seront organisées. À raison. Pour preuve, l’éclairage apporté par deux études récentes. La première, signée Indeed, le moteur de recherche, stipule que le stress professionnel subi est parfois tel que 46 % des Français/es estiment qu’il produit des effets néfastes sur leur carrière. Pour Cadremploi-Ifop, près d’un cadre sur deux déclare même de temps en temps aller au travail à reculons. Et ce malaise n’est pas l’apanage des quadras, voire des quinquas. « Les jeunes sont de plus en plus nombreux à nous solliciter, souligne Marian Bourgeois, qui dirige Oser rêver sa carrière, cabinet conseil spécialisé en transition, gestion de carrière et épuisement professionnel, dans leurs cinq premières années d’expérience professionnelle. « Je ne trouve plus de sens », « je ne sais pas quoi faire »… Des mots que l’on entend souvent, mais cette phase est normale. Simplement, si elle dure longtemps, si elle s’installe, elle déstabilise. Mieux vaut s’y prendre tôt. Et bilan ne rime pas forcément avec reconversion. Parfois, de simples ajustements sont nécessaires. »
Murielle Wolski