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10 raisons de choisir une formation entrepreneuriale d’une grande école pour faire décoller son projet.

1- Les bons projets c’est comme le bon vin
Un incubateur en propre, deux autres à Bordeaux, un dernier à Chambéry et une pépinière à Paris. C’est en quelques chiffres le dispositif mis en œuvre à l’INSEEC. Chaque école propose effectivement un terrain fertile aux projets, doté aussi d’une bonne exposition médiatique grâce au rayonnement de la marque. Et à l’image d’un grand cru, on parle de pré ou de post-maturation, d’incubation. Pour encore mieux choyer les jeunes pousses d’entreprise, ces dispositifs sont en général gratuits et accessibles à toute formation dispensée au sein des écoles (cursus grande école, MS, MBA, BBA). Edgard Girard, directeur de l’INSEEC, précise : « Un comité de professionnels examine les candidatures et juge leur pertinence, avec comme critère principal la pérennité du projet. Dans cette logique, nous appuyons des projets qui ont avant tout une capacité d’envergure et donc une véritable stratégie de développement. » Passé le temps des études, ces projets se développent hors les murs de l’école. Partenariat entre la pépinière du CNIT et l’ESSEC par exemple, liens plus qu’étroits entre HEC, école consulaire et la CCI de Paris, passerelles entre le réseau Entreprendre et le groupe SKEMA, etc.
2- Sensibiliser, certes…
« C’est en forgeant que l’on devient forgeron », nous répétaient nos hussards noirs de la République lorsqu’il s’agissait d’apprendre à lire ou à compter. C’est vraisemblablement en créant que l’on devient créateur, nous assènent les responsables pédagogiques des grandes écoles : chez TBS, les séminaires « ouvre-boîte » rassemblent les bizuts de l’entrepreneuriat autour de témoignages d’alumni sur la création. Même chose avec les Projet Delta, toujours à Toulouse, pour prendre conscience de tous les fondamentaux qu’implique la création d’une entreprise par le biais d’études de faisabilité réalisées en binômes dès la première année. A l’INSEEC, ce sont des sessions spéciales sur des questions de stratégie, de business plan ou d’intégration de l’univers digital qui viennent jalonner le parcours grande école. Chaque école fait de l’entrepreneuriat une composante fondamentale de son ADN.
3- … mais surtout inciter !
« Arrête de penser et mets tes mains dans le cambouis !, résume Eric Pesnel, co-directeur scientifique du MS innover et entreprendre à l’ESCP. C’est le message que nous faisons passer lors de notre formation. » Dans cette école, cela se traduit par des « boot camps », des mises en situation où il faut défendre son projet devant les étudiants et des sponsors. C’est aussi les emmener au cœur de l’entrepreneuriat dans la Sillicon Valley et les mettre en situation de gestion ou de création. De nombreuses écoles insistent donc sur le « learning by doing » : crash test de business model ou jeu de rôle pour rentrer dans l’esprit d’un business angel, atelier pour monter une start-up en 48 heures… Tous les moyens sont permis dans ces temples du business pour faire émerger les talents.
4- Rompre la solitude du créateur
« Rien ne peut être fait dans la solitude », écrivait Picasso. Création artistique ou d’entreprise, peu importe ! Le MS ou le Msc luttent contre cet isolement et amènent à la confrontation d’idées. Ils enlèvent les oeillères souvent cousues sur les tempes des créateurs grâce à la mise en place de communautés numériques permettant de s’enquérir du projet des autres, de s’en inspirer. « Launch Pad Central est une plate-forme où les projets sont directement « uploadés » par les étudiants. Cette communauté permet d’échanger non seulement entre porteurs de projets, mais également avec des enseignants de l’école et experts de tous bords », précise Marie-France Derderian, responsable du Msc Innovation, strategy and entrepreneurship à Grenoble école de management.
5- Se constituer un réseau
« Avec le recul, j’avais peu d’amis concernés par la création tout comme je manquais de compétences et de réseau à la sortie de mon école d’ingénieur », témoigne Augustin Rudigoz, co-fondateur de Mobeye et alumnus de l’ESCP. Au gré des rencontres, Aymeric Porte, Aymeric Bérenger, alumni de la même école et le polytechnicien Benjamin Toueg, rencontré dans le cadre du réseau ESCP, s’associeront pour créer une application innovante de veille sur le merchandising à destination des distributeurs des grandes enseignes. Bel exemple de réseautage. Ils sont désormais neuf à travailler dans cette start-up.
6- S’armer pour les levées de fonds
Qui dit grande école dit bien évidemment bénéfice de la marque : « Notre job est de les emmener à leur première levée de fonds, de les accompagner de l’idée jusqu’au premier tour de table », souligne Eric Pesnel. Même son de cloche pour les autres écoles. Les MS et MSc représentent ainsi un sauf-conduit plus sécurisé vers les voies de financement qu’un parcours de création hors école. Un sas de sécurité supplémentaire en France, où la concurrence est rude pour convaincre les business angel.
7- Frapper à la porte de l’étranger sans montrer patte blanche
« Avec le Msc, c’est une vision globale qui est adoptée. Sophia Antipolis en France, Raleigh avec le Research Triangle Park et désormais Suzhou avec Xj-SKEMA en Chine sont tous les trois des écosystèmes mondialement réputés, capables de gérer de manière structurée les incubateurs », décrit Philippe Chéreau, directeur scientifique du Msc entrepreneurship and innovation chez SKEMA. Aujourd’hui, les étudiants français qui veulent créer en Chine passent notamment par ces facilitateurs d’entreprises.
8- Se rapprocher des écoles d’ingénieurs
Les synergies entre territoires économiques et porteurs de projets encouragent le réseautage transdisciplinaire. D’où, par exemple, des entreprises et projets fortement teintés de nouvelles technologies pour l’INSEEC à Chambéry, en lien avec la pépinière de Technolac.
Dans la même veine, « Centrale Paris et l’ESSEC nourrissent l’idée cardinale au sein de leur MS entrepreneurs de mettre en commun des profils complémentaires et pluridisciplinaires pour créer des business plus solides et favoriser l’innovation de rupture », confie Julien Morel, directeur exécutif ESSEC Ventures.
9- Être diplômé d’une grande école et se tourner vers « l’intrapreneuriat »
« Tous nos participants ne vont pas créer leur entreprise, ils vont souvent aussi travailler dans l’accompagnement, le conseil, l’audit », nuance Christophe Leyronas, responsable pédagogique du MS entrepreneuriat à la TBS. Soyons pragmatiques. Dans les chiffres, malgré des formations dédiées et une meilleure sensibilisation à l’entrepreneuriat, peu de projets se concrétisent après les diplômes. Il faut attendre plusieurs années pour que les porteurs de projet emboîtent le pas de la création. « Les programmes exécutifs répondent aussi à des logiques de développement intrapreneurial. Ces profils tournés vers la création sont recherchés dans une logique de développement interne, à l’image d’une start-up, à la différence qu’il s’agira d’une business unit », rappelle Edgard Girard.
10- Profiter de méthodes mondialement reconnues
« Laboratoires de l’entrepreneuriat, les grandes écoles transfèrent également leurs compétences et leur savoir-faire à l’étranger », décrit Michel Bernasconi, directeur du corps professoral et responsable des incubateurs du groupe SKEMA. Une preuve incontestable que la recette française peut voyager. La Méthode ISMA 360 marketing stratégique de l’innovation, « la plus avancée en Europe » selon Michel Bernasconi, ou encore une version dégradée du logiciel DEFI en comptabilité financière, profitent désormais aux développeurs chinois..
Article réalisé par Geoffroy Framery