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Qui ? Farmitoo
Quoi ? une plate-forme qui met en relation les professionnel·les de l’agriculture et l’industrie spécialisée dans la fabrication d’équipements agricoles.

Voilà une belle opportunité qui n’a pas échappé à Farmitoo. Près de 70 % des agriculteur·rices procèdent à des achats d’équipements agricoles en ligne, d’après l’étude Agrinautes (2020).  Mathilde Lefrançois, Grégoire Casoetto et Pierre Ducoudray constataient déjà cette tendance en 2018, d’où la naissance de Farmitoo. Surtout, le spécialiste de la vente d’équipements agricoles veut casser le nombre d’intermédiaires et ainsi renouer avec le circuit court.

Mathilde Lefrançois

Certaines start-up démarrent souvent piano-piano avec d’abord un développement franco-français. Farmitoo pensait à l’international dès sa création. « Dès notre lancement en août 2018, nous avons couvert trois pays, ce qui nous a permis notamment de nouer des partenariats avec des marques auxquelles les agriculteurs français n’avaient pas accès », confie Mathilde Lefrançois pour Les Échos Entrepreneurs. Aujourd’hui, la start-up demeure présente – en plus de l’hexagone – en Allemagne, Autriche, Belgique et Italie. Alors oui, la France – avec 400 000 agriculteur·rices – représente un marché potentiel d’environ 3 milliards d’euros. Un chiffre qui s’envole à 70 milliards si l’on raisonne « marché européen ».

Une plate-forme intermédiaire
Entre le monde de l’agriculture et les industriels. Et c’est tout. Farmitoo collabore avec les principaux fabricants d’équipements agricoles en Europe et les agriculteur·rices achètent les produits via la plate-forme. Puis la start-up promet des livraisons rapides. Farmitoo fait vraiment du circuit court son cheval de bataille, le secteur reste encore aujourd’hui l’un des seuls à accumuler les intermédiaires !

Au total, le site propose environ 150 000 pièces. Farmitoo s’est aussi rapproché de Pledg : une manière de donner le choix du paiement en trois fois ou en différé sans frais aux acheteur·ses. Ou un paiement en dix fois avec intérêts. La jeune pousse entend aussi développer une solution de crédit, certains achats peuvent monter jusqu’à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Même si le panier moyen tourne autour des 400 euros. Bref, Farmitoo fonctionne quasiment comme une place de marché. À la nuance que c’est l’entreprise, après commande validée par l’agriculteur·rice, qui achète le produit et facture le fournisseur.

Une dernière levée de fonds à 10 millions d’euros !
Un joli tour de table conclu en juillet – dont une partie de dette – auprès de Ventech, XO Private Equity et Bpifrance. Farmitoo avait déjà achevé une levée de fonds à hauteur de 1,5 million d’euros en 2018 –avec l’appui notamment de Denis Fayolle. Même somme lors de son bridge un an après. Désormais, plus de 25 000 agriculteur·rices sont client·es en Europe sur la plate-forme !

Farmitoo voit encore plus grand. Les Pays-Bas et l’Espagne s’affichent comme les nouveaux marchés à conquérir pour Mathilde Lefrançois et son équipe. Une bande qui devrait s’agrandir et passer de 40 à 70-80 personnes d’ici à la fin de l’année…

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise, etc.). Friand de football et politiquement égaré.

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