Dons, la finance vraiment solidaire

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Enfin, il existe une manière d’alléger son imposition tout en œuvrant pour une bonne cause : les dons aux associations et fondations.

Pour réduire son IFI…

Aujourd’hui, les redevables de l’IFI peuvent imputer sur cet impôt 75 % du montant des dons en numéraire et dons en pleine propriété de titres de société admis aux négociations sur un marché réglementé français ou étranger effectués au profit de certains organismes d’intérêt général. Ces dons ouvrant droit à la réduction d’impôt peuvent être consentis jusqu’à la date limite de dépôt de la déclaration de revenus. Ils sont pris en compte dans la limite de 50 000 euros par an. Concrètement, un don de 1 000 euros permet de réduire son IFI de 750 euros. Pour atteindre le plafond de 50 000 euros, il faut donc verser 66 666 euros. Les ménages vont cumuler cet avantage fiscal à l’IFI avec la réduction de l’impôt sur le revenu dans le cadre de dons (dans la limite de 20 % des revenus imposables). Les Français·es apprécient la défiscalisation, souvent utilisé pour se constituer un patrimoine, comme en témoigne le succès du dispositif Pinel par exemple.

… et son IR

Il est également possible d’alléger sa feuille d’impôt en servant une noble cause grâce au don. Le dispositif de défiscalisation sur les dons aux organismes d’intérêt général offre un avantage fiscal de 66 %. Le dispositif dit « Coluche » pour les associations et fondations reconnues d’intérêt public qui aident les personnes en difficulté est lui majoré à 75 %. L’an dernier, pour soutenir un secteur en proie à la crise, le gouvernement a rehaussé son plafond de 546 à 1 000 euros. Il en est de même cette année. Donc, pour un don réalisé en 2021 au profit des Restos du Cœur, de la Croix-Rouge, du Secours catholique ou de la Fédération Habitat et Humanisme par exemple, l’avantage fiscal est de 75 % dans la limite de 1 000 euros de dons, soit 750 euros d’avantage fiscal. Au-delà, la réduction retombe à 66 %. « Notre association est éligible au dispositif de défiscalisation sur les dons dits “Coluche”, ce qui constitue un élément supplémentaire susceptible de séduire les donateurs. Cependant, le relèvement n’a pas provoqué une hausse des dons. Notre collecte s’est maintenue en 2020 », explique Virginie Bernier, responsable communication et ressources privées de La Chaîne de l’Espoir. Pour Christophe Leroux, directeur de la communication de la Ligue contre le Cancer, ce n’est pas l’avantage fiscal qui déclenche le don. En revanche, il aide clairement les donateur·rices à se montrer plus généreux·ses régulièrement. Il fidélise le·la donateur·rice et l’incite à diversifier ses œuvres. « Concernant la Ligue, nous avons globalement bien surmonté la crise grâce notamment à feu notre président Axel Kahn qui a réussi à démontrer le lien entre la covid-19 et le cancer et inversement. Ces deux maladies sont souvent indissociables entre les malades du cancer plus exposés aux formes graves de la covid et le risque des déprogrammations d’opérations en raison de la surchauffe des hôpitaux », explique Christophe Leroux.

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