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Parlons sport, pensons business. Les sept victoires françaises à l’UFC Paris 2023 confirment l’excellent niveau des combattants MMA tricolores.
Et pour la majorité, ils viennent de la même usine : le MMA Factory. « Cela fait onze ans que le MMA Factory est ouvert. Depuis le début, on est toujours les premiers en matière de chiffres d’adhésion avec environ 1 200 pratiquants répartis sur nos trois sites », se félicite Fernand Lopez, cofondateur de la salle parisienne et entraîneur de Ciryl Gane.
Il faut dire que son dojo profite d’une excellente réputation. William Gomis et Ciryl Gane, deux des sept vainqueurs à l’UFC Paris 2023, sont des purs produits du MMA Factory. Et avant eux, de grands noms comme Francis N’Gannou ou Nassourdine Imavov ont foulé les tatamis du 91 boulevard Poniatowski, dans le 12e arrondissement. « Le MMA Factory est une locomotive pour les sports de combat français. On est présents sur toutes les grandes organisations mondiales. Au PFL avec Jordan Zebo ou à ARES Fighting où l’on détient cinq ceintures, en plus de l’UFC », rappelle le cofondateur de la salle.
Une méthode de transmission basée sur le partage et la pédagogie
Alors avec cette nouvelle édition de l’UFC Paris, le MMA Factory s’attend logiquement à un grand boom d’adhésions. « On est déjà en surchauffe, mais on reste heureux d’accueillir de nouveaux combattants », sourit Fernand Lopez, en nage après son sparring avec l’une de ses élèves.
Depuis un an et la première édition de l’UFC Paris, sa salle confirme son statut de porte- étendard du MMA français. Un rôle que chacun des adhérents prend très au sérieux : « Les athlètes ici ont un devoir de moralité, d’exemplarité. Les jeunes savent qu’ils peuvent compter sur Ciryl (Gane, ndlr) pour obtenir des conseils, et inversement. Les grands noms de notre salle servent d’éducateurs sportifs et de moteurs pour les jeunes prospects », résume Fernand Lopez. En sport comme en entreprise, le secret de la réussite se cacherait-t-il alors dans le management flexible et horizontal ?
Fernand Lopez estime lui humblement que son temple n’a pas le monopole du partage. Toutefois, il assume aussi volontiers que cette valeur compte dans sa réussite. « Je vous décris ce que je vis au quotidien, ici il y a une entraide exceptionnelle. Cela pousse les gens à s’inscrire, à rester et à progresser », se réjouit-il.

L’UFC Paris, le catalyseur qui manquait aux salles de MMA françaises ?
Quand l’ancienne ministre des Sports Roxana Maracineanu légalisait le MMA français en 2020, s’attendait-elle à un tel engouement ? La même année, l’organisation ARES Fighting organisait ses premiers événements sur le territoire. Une première étape avant d’accueillir le mastodonte UFC à Bercy en 2022. Et cette année encore, en 2023, le succès de sa deuxième édition demeure sans équivoque. Environ 15 600 spectateurs se sont massés dans les travées de l’Accor Hôtel Arena ce samedi 2 septembre pour encourager les athlètes tricolores. Un nouveau record battu par rapport à la précédente édition qui, pour rappel, avait déjà généré 33,4 millions d’euros de bénéfices à la région parisienne.
Le nombre de licenciés devrait aussi bondir. En octobre 2022, la Fédération française de boxe faisait état de 1 500 combattants MMA officiels. Selon les estimations de la même institution, ils seraient en réalité entre 30 000 et 50 000 pratiquants à travers l’hexagone. Une véritable manne à convertir.
Et pour aller dans ce sens, le MMA français peut compter sur le retour de l’UFC sur le territoire. Le rendez-vous est déjà pris pour l’année prochaine ! L’organisation américaine devrait investir le Sud de la France et les côtes phocéennes… En attendant confirmation, nul doute qu’au MMA Factory et dans les salles des quatre coins de la France, les gérants auront à cœur de pérenniser cet engouement aussi soudain qu’exponentiel. Il est plus que nécessaire au développement des arts martiaux en France.
Les prolongations…
Adidas revient griffer le maillot des Magpies ! • Newcastle United vient d’annoncer le retour en fanfare de la marque à trois bandes en tant qu’équipementier pour la saison 2024-2025. L’annonce s’est faite sur le réseau social X. Adidas y a posté une vidéo du Tyne Bridge fièrement décoré de son iconique logo et d’un slogan : « Howay the stripes ? ». Soit « comment sont les rayures ? » en français. Un moyen subtil de rappeler que Newcastle et la marque allemande se rejoignent bien sur un point : leur attrait particulier pour les bandes. Pour rappel, leur première collaboration avait duré quinze années, de 1995 à 2010, et donné quelques sublimes maillots !