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Le premier effet positif du déconfinement se fait sentir en France avec une très légère baisse des impayés au 25 mai.
Ce n’est pas encore l’euphorie, loin de là, mais c’est un premier signe positif : au 25 mai, pour la première fois depuis le début de la pandémie de covid-19, la France connaît une très légère amélioration de la relation clients-fournisseurs avec un taux d’impayés dix jours après échéance de 36 %, en baisse de 2 points par rapport à la semaine précédente.
Tel est le résultat du tracker Sidetrade-BFM Business, mis en place en avril pour suivre chaque semaine l’évolution des comportements de paiements de plus de 3,7 millions d’entreprises de 6 pays européens (France, Royaume-Uni, Espagne, Italie, Belgique, Pays-Bas).
Il n’en demeure pas moins, selon la dernière publication datée du 3 juin, que « le taux de factures impayées reste très élevé et témoigne d’une situation inquiétante pour beaucoup d’entreprises. » En France, les retards de paiement ont augmenté de 89 % en raison de la pandémie, ce qui en fait le pays le plus détérioré parmi ceux qui sont suivis par le tracker. L’impact de la pandémie sur la trésorerie des entreprises en France est estimé à 123 milliards d’euros, de quoi libérer 14 milliards d’euros en une semaine.
Services financiers et immobilier, les plus touchés
Au 25 mai, le tracker révèle que les secteurs les plus impactés par la pandémie, en France, sont les services financiers et l’immobilier, avec un taux d’impayé à plus de dix jours de 48 %. Les loisirs et le tourisme suivent de près, avec 44 % de factures impayées, de même que le service public et l’enseignement, avec 43 %. « Les services financiers et l’immobilier, de même que le service public et l’enseignement, sont des secteurs qui enregistraient déjà d’importants retards de paiement avant la pandémie, respectivement 27 % et 26 % », nuance toutefois le relevé Sidetrade-BFM Business. À l’inverse, l’agroalimentaire demeure le secteur le moins touché, devant le transport et la logistique régis par la loi Gayssot de 1998.
Pour la première fois, les 6 pays suivis montrent ensemble un recul sensible et homogène. Les Pays-Bas, avec un taux d’impayé de 18 %, ont quasiment retrouvé leur niveau prépandémie qui était de 15 %.