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Notre système économique s’avère impuissant ou au pire nocif face aux défis de notre temps : la menace climatique, la montée des inégalités au sein de nos sociétés, les évolutions démographiques, les défis technologiques… Nous avons laissé le capitalisme se déployer sans garde-fou, nous l’avons laissé se dévoyer – trop dérégulé, trop court-termiste – au point parfois de devenir fou. Ce schéma de pensée n’est plus adapté au monde actuel, cAr il nE prend pas assez en compte les biens communs, comme la préservation de la planète ou la justice sociale, ce qui sous-tend pour l’humanité la possibilité de poursuivre son chemin.
Emmanuel Macron, en ouverture du sommet Sauver le bien commun, organisé les 27 et 28 mai par Challenges et Toulouse School of Economics.
Face à un panel d’éminent·es économistes, dont six Nobel d’économie – Abhijit Banerjee (MIT), son épouse, Esther Duflo (MIT), Jean Tirole (EHESS, TSE), Angus Deaton (Princeton), Amartya Sen (Inde, Harvard, Cambridge), Philippe Aghion (Collège de France), Stefanie Stantcheva (Harvard), Christian Gollier (DG de TSE), Daron Acemoglu (MIT), Bengt Holmström (MIT), Thierry Breton (commissaire européen, chargé de la politique industrielle, du marché intérieur, du numérique, de la défense et de l’espace), Olivier Blanchard (MIT), Hélène Rey (London Business School), le Président de la République nous a livré un aveu étonnant – la faillite du capitalisme face aux biens communs.
Rarement chef d’État s’était ainsi exprimé, mais il est vrai que le parterre de penseurs de l’économie qu’il avait face à lui en visioconférence ne l’aurait sans doute pas laissé exprimer autrement la remise en cause du système qui nous conduit dans le mur – « la possibilité pour l’humanité de poursuivre son chemin ».
Parmi eux, trois Prix Nobel, Jean Tirole, Esther Duflo et Abhijit Banerjee. Pour Jean Tirole, « ce qu’on appelle le bien commun se réfère à une question très simple : dans quelle société souhaitons-nous vivre ? »