Vers une nouvelle architecture financière !

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003
Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

« Le coût élevé de la dette des pays en développement exige de mettre au moins 500 milliards de dollars par an à leur disposition et convertir les prêts à court terme en dette à long terme à des taux d’intérêt plus bas ».

À l’occasion de la publication de son rapport sur la relance des Objectifs du développement durable (ODD), l’ONU appelle à la nécessité urgente d’une augmentation du financement de l’économie verte.

Les crises mondiales ne cessent d’aggraver les conditions des pays pauvres. Face à ces chocs, le système financier mondial demeure incapable d’amortir efficacement les impacts de ces bouleversements.

37 des 69 pays les plus vulnérables du monde sont soit à haut risque, soit déjà surendettés, tandis qu’un pays à revenu intermédiaire sur quatre, court un risque de crise budgétaire. D’ici à 2030, le nombre de personnes supplémentaires qui basculent dans l’extrême pauvreté dans les pays surendettés est estimé à 175 millions dont 89 millions de femmes et de filles.

Faire face au mur de la dette

En 2022, les pays pauvres ont vu leurs paiements au titre du service de la dette monter de 35 %. Ils ne disposent pas des ressources dont ils ont besoin pour investir dans la relance, l’action climatique et la transition verte. Rappelons que les pays les moins avancés qui empruntaient sur les marchés internationaux des capitaux paient souvent des taux de 5 à 8 %, contre 1 % pour de nombreux pays développés.

Le coût élevé de la dette des pays en développement exige de mettre au moins 500 milliards de dollars par an à leur disposition et convertir les prêts à court terme en dette à long terme à des taux d’intérêt plus bas. Cela est possible grâce à une combinaison de financements concessionnels et non concessionnels qui se renforcent mutuellement.

Le Giec appelle à l’investissement durable

Le rapport onusien souligne la nécessité de créer une nouvelle architecture financière internationale. Elle doit garantir que le financement est automatiquement investi pour soutenir des transitions justes et équitables pour tous les pays. Compenser les conditions de marché défavorables grâce à des investissements dans les énergies renouvelables, la création d’emplois décents, les systèmes alimentaires durables et les infrastructures urbaines.

La dernière synthèse du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) recommande aussi un accroissement du financement des investissements pour favoriser le développement durable. À ce sujet, les gouvernements, les investisseurs, les banques centrales et les régulateurs financiers doivent jouer leur rôle.

Les experts de l’ONU reconnaissent que les pays en développement sont à la fois moins responsables du réchauffement et moins capables d’accélérer leur transition. Nous vivons sur une seule planète où chacun a des responsabilités et un devoir de solidarité. Ceux qui ont le plus peuvent faire beaucoup et accompagner les plus vulnérables pour assurer une transition écologiquement vivable.

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