Vers un voyage décarboné

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

La mobilité à longue distance doit impérativement baisser ses émissions de gaz à effet de serre sur un rythme annuel de 5 % par an.

Pour accommoder nos déplacements aux chocs climatiques tout en conservant le plaisir de voyager, le dernier rapport « Voyager bas carbone » du  Shift Project, présidé par Jean-Marc Jancovici, propose une transformation de la mobilité longue distance. Pour ses vacances, ses loisirs, ses visites familiales ou le travail le Français parcourt en moyenne plus de 7 600 kilomètres cumulés par an. Ces voyages de longue distance reposent à 90 % sur des modes de transport en voiture ou en avion et émettent 41 millions de tonnes de CO2 par an.

Les auteurs du rapport éclairent magistralement sur ce que nous pourrions faire pour limiter la mobilité long-courrier en avion, tout en développant des modalités de voyage alternatives. Déployer des nouvelles offres de voyage par le train en s’appuyant sur des services ferroviaires attractifs. Nous devrions aussi étaler nos séjours sur plusieurs mois. Ce qui permet de voyager moins souvent mais en restant plus longtemps sur place. Ce développement doit s’accompagner d’une flexibilisation de la prise de congés personnels. Concernant les voyages professionnels, les entreprises devraient s’engager dans la rationalisation carbone des déplacements de leurs salariés, par la mise en place d’une stratégie de décarbonation qui passe par une réflexion sur l’usage des visioconférences et par une priorité donnée au train face à l’avion. Elles devront aussi convertir leur flotte de voitures de fonction vers des véhicules sobres et électriques.

En tête, l’objectif de neutralité carbone

Le rapport propose que l’enseignement de l’écoconduite soit généralisé et que la vitesse sur autoroute soit limitée à 110 km/h. Toutes ces mesures appliquées progressivement finiraient par porter leur efficacité en termes de décarbonation. Conserver ainsi l’essence du voyage tout en le décarbonant et en s’accommodant de la contraction énergétique. Afin de contribuer, comme tous les secteurs, à l’objectif de neutralité carbone, la mobilité à longue distance doit impérativement baisser ses émissions de gaz à effet de serre sur un rythme annuel de 5 % par an.

« Pour voyager heureux, il faut voyager léger », écrivait Antoine de Saint-Exupéry. Et encore enchanté avec une empreinte écologique bien légère !

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