Réseaux sociaux : davantage d’isolement !

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Le dernier rapport de l’Observatoire Cetelem explore la thématique des réseaux sociaux. Il s’intéresse aux usages que nous en faisons et à la façon dont nous les percevons.

Nous sommes inscrits en moyenne sur quatre réseaux différents. Facebook est le réseau le plus utilisé avec 71 % de la population, devant WhatsApp (56 %), YouTube (55 %) et Instagram (49 %). Les autres Snapchat, Pinterest, TikTok, Twitter, LinkedIn… recueillent moins d’un tiers d’inscrits actifs.

81 % des utilisateurs s’y rendent quotidiennement, dont 18 % toutes les heures, d’après le rapport. Nous utilisons ces réseaux en priorité pour se divertir, discuter avec nos proches (51 %), s’informer sur l’actualité (27 %), ou trouver de l’inspiration (26 %). Concrètement, lorsque nous sommes derrière notre écran, la plupart d’entre nous regardent les publications de leurs amis (89 %), consultent leurs messages (86 %), ou encore scrutent les publications suggérées par les algorithmes (69 %). Nous imaginons que les autres utilisent les réseaux en priorité pour élargir leur cercle social, booster leur ego ou faire leur promotion professionnelle, mais peu d’entre nous avouent poursuivre ces mêmes objectifs !

Une nouvelle drogue ?

L’étude souligne notre inquiétude concernant cet espace de communication. À nos yeux, l’existence de ces réseaux est davantage synonyme de danger (50 %) que de bénéfice (33 %). En effet, si nous concédons à ces réseaux des effets bénéfiques sur le lien social (54 %) et l’accessibilité de l’information (50 %), nous les percevons comme un danger pour les enfants (81 %), la vie privée (78 %) et la qualité de l’information (62 %).

Dans ces outils de communication, règne un esprit de partage et de divertissement. Mais il existe aussi des risques d’addiction sans compter les discours intolérants qui s’y répandent. Nous considérons qu’ils ont un effet néfaste sur notre santé physique, mentale ou nos capacités cognitives. Et nous ne sommes pas convaincus que ces réseaux aient changé nos occupations quotidiennes, nos liens avec les proches et encore moins nos modes d’information !

La face cachée de l’iceberg

Si les Français manifestent aujourd’hui des opinions contrastées au sujet des réseaux sociaux, c’est notamment parce que selon eux, le développent de ces réseaux a un impact bien réel sur les individus et la société. Ils portent ainsi un regard mitigé sur la capacité des réseaux à rassembler, et nombreux estiment qu’ils favorisent davantage l’isolement que le lien social. D’où l’importance d’user de ces outils de façon plus réfléchie. Faisons de ces technologies numériques un usage plus éthique.

Un récent rapport de l’ONU vient de nous alerter sur les dommages causés par ces technologies qui permettent la diffusion de discours haineux en ligne, ainsi que la désinformation. Les réseaux sociaux et les applications de messagerie relient des milliards de personnes à travers la planète. Certes, ils ont des avantages quand ils contribuent à mobiliser les mouvements mondiaux en faveur de la paix et de la dignité de l’homme sur une planète protégée. Mais ces mêmes plates-formes les utilisent à mauvais escient pour propager la désinformation et la haine. Face à cette menace, le rapport propose l’adoption d’un code de conduite pour l’intégrité de l’information sur ces réseaux, qui définit des garde-fous tout en préservant les droits à la liberté d’expression et d’information.

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