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« La conservation de l’univers marin est essentiel non seulement pour l’environnement mais aussi pour les personnes qui en dépendent pour survivre. »
Bonne nouvelle pour la planète bleue. L’ONU vient d’adopter un nouveau traité qui devrait apporter des améliorations significatives en matière de protection des océans et de la haute mer. Rappelons que les mers et les océans représentent 97 % de l’eau présente sur Terre. La préservation de la ressource halieutique est plus que jamais urgente.
Après presque vingt ans de négociations et de mobilisations de la société civile, les Nations unies viennent d’adopter un traité sur les océans. C’est historique et c’est une énorme victoire pour la protection de planète. Il faut saluer la bonne volonté des États d’avoir dépassé leurs divisions et cherché des compromis pour renforcer notre résilience face au changement climatique. Donner un cadre légal à la conservation et à l’usage durable de la biodiversité de la haute mer qui commence à maximum 200 milles nautiques (370 km) des côtes. Elle représente plus de 60 % des océans et près de la moitié de la planète.
Le traité reconnaît « la nécessité de s’attaquer, de manière cohérente et coopérative, à la perte de biodiversité et à la dégradation des écosystèmes océaniques, dues notamment aux effets du changement climatique sur les écosystèmes marins, tels que le réchauffement et la désoxygénation, ainsi que l’acidification des océans, la pollution, y compris celle par les matières plastiques, et à l’utilisation non durable. »
Sauver la haute mer des dangers
Les progrès scientifiques ne cessent de nous sensibiliser sur l’importance de la biodiversité des océans. La conservation de l’univers marin est essentiel non seulement pour l’environnement mais aussi pour les personnes qui en dépendent pour survivre. Contrer les tendances destructrices qui menacent la santé des océans, aujourd’hui et pour les générations à venir.
L’adoption de ce traité réaffirme la volonté de protéger 30 % des océans du monde d’ici à 2030. Aujourd’hui, environ 1 % seulement de la haute mer fait l’objet de mesures de conservation. Ce texte encourage la création d’aires marines hautement protégées au-delà de celles qui existent dans les eaux territoriales. Il introduit également l’obligation de réaliser des études d’impact sur l’environnement des activités en haute mer et le principe du partage entre tous les pays des bénéfices des ressources marines génétiques collectées.
Réguler ainsi l’activité humaine dans un espace qui est, à la fois, source de richesses et écosystème essentiel à la vie sur Terre. Il est prévu de partager avec les pays les moins développés les bénéfices des ressources vivantes présentes dans l’océan, convoitées par les secteurs pharmaceutique, chimique et cosmétique.
Il reste à présent à ce que l’ensemble des pays signataires puissent ratifier rapidement ce traité. Ce sera la première étape pour la création de vastes sanctuaires marins protégés couvrant 30 % des océans d’ici à 2030.