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L’océan contribue aussi au maintien de la biodiversité et à la production de ressources minérales et énergétiques nécessaires à l’épanouissement de la vie sur la planète.
La dernière conférence des Nations unies sur les océans qui vient de se tenir à Lisbonne (Portugal), a rassemblé des responsables politiques, experts et défenseurs de l’environnement. L’objectif est d’œuvrer à la sauvegarde de la santé fragile des océans et d’éviter ses conséquences sur l’environnement et l’humanité.
Faut-il rappeler que l’océan occupe 70 % de la surface de la Terre et abrite jusqu’à 80 % de la vie dans le monde. Il produit 50 % de nos besoins en oxygène, absorbe 25 % des émissions de dioxyde de carbone et capture 90 % de la chaleur supplémentaire. L’océan contribue aussi au maintien de la biodiversité et à la production de ressources minérales et énergétiques nécessaires à l’épanouissement de la vie sur la planète.
Depuis des décennies, les activités humaines font peser sur l’océan des menaces sans précédent. Première calamité, le plastique dont la pollution va tripler d’ici à 2060, à un milliard de tonnes par an ! Les microplastiques tuent chaque année un million d’oiseaux et plus de 100 000 mammifères marins. Moins d’un dixième de l’océan est protégé et un tiers des stocks de poissons sauvages sont surpêchés. S’ajoute aussi l’urgence d’arrêter l’exploitation minière des fonds marins à la recherche de métaux rares.
Éduquer à l’océan s’avère primordial
Cette conférence internationale compte ouvrir un nouveau chapitre d’action en faveur des océans et agir pour une gestion durable impliquant une technologie verte et une utilisation innovante des ressources marines. Déjà lors de la dernière conférence, il y a cinq ans à New York, un appel avait été lancé pour inverser le déclin de la santé des océans. Certes, des progrès ont été accomplis, notamment, avec des traités pour faire face à la crise mondiale des déchets plastiques. Mais il faut faire beaucoup plus pour protéger davantage l’univers marin et les personnes dont la vie et les moyens de subsistance en dépendent. Par exemple, le secteur du transport maritime est appelé à ne produire aucune émission de dioxyde de carbone d’ici à 2050 !
La Décennie des Nations unies pour les sciences océaniques au service du développement durable 2021 – 2030 fournira un cadre pour garantir que le savoir et l’éducation puissent soutenir les actions durables des pays. Éduquer à l’océan s’avère primordial. Donner des outils aux citoyens pour qu’ils puissent mieux utiliser leur connaissance et devenir plus responsables et agir pour restaurer, protéger et mieux vivre avec l’océan. « Le moment est peut-être venu de formuler un code moral qui régirait nos relations avec les grandes créatures marines ainsi qu’avec celles qui sont sur la terre ferme. Mon souhait est que cela se réalise », écrivait le commandant Jacques-Yves Cousteau.