Le sacre de la cause animale

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Nous devons repenser notre place dans la nature et nous avons des devoirs et une responsabilité à l’égard du vivant.

Plus que les précédentes élections présidentielles en France, celle de 2022 a projeté un éclairage sur la condition animale. Le sujet, devenu plus perceptible, a enfin pris une place dans presque tous les programmes des candidats. Et à des degrés divers, chacun d’entre eux alloue des mesures pour le bien-être animal.

Dans le cadre de cette campagne électorale et sous l’impulsion de l’association « Convergence Animaux Politique », 29 ONG (SPA, Fondation Brigitte Bardot, CIWF, Welfarm…) ont interpellé les candidats sur la protection des animaux sauvages, domestiques, d’élevage ou vivants en captivité.

À l’instar de la société civile, le monde politique prend ainsi conscience que la considération de l’état écologique de notre planète passe par le questionnement sur la domination de l’Homme, sa relation avec la nature et les autres êtres vivants. Porter une attention à l’animal atteste de la manière dont l’Humain envisage son rapport aux autres êtres sensibles.

Nous devons repenser notre place dans la nature et nous avons des devoirs et une responsabilité à l’égard du vivant. Notre contribution à l’amélioration de la condition animale est essentielle pour une transition écologique porteuse d’un modèle de société plus doux et équitable.

Le thème de l’animal s’impose

Certes, ces dernières années, il y a eu une amélioration du bien-être animal : l’élevage, le transport,  l’abattage, l’expérimentation animale, la captivité, les animaux de compagnie, la faune sauvage et la biodiversité. Mais il reste tant à faire !

La loi du 30 novembre 2021 qui vise à lutter contre la maltraitance animale a institué une éducation civique dans les écoles, les collèges et les lycées, incluant un enseignement sur le « respect des animaux ». On retrouve aussi le thème de l’animal dans le programme des concours de l’agrégation de philosophie, d’entrée dans les grandes écoles de commerce, des épreuves du baccalauréat avec des textes de Montaigne, Rousseau, Voltaire et Yourcenar qui, tous, soulevaient le sens de nos rapports et devoirs envers les animaux.

Aujourd’hui, la cause animale est devenue une véritable préoccupation sociétale. C’est une bonne nouvelle humaniste et apaisante, annonciatrice, peut-être, d’un monde meilleur. « Si la cruauté humaine s’est tant exercée contre l’Homme, c’est trop souvent qu’elle s’était fait la main sur les animaux », écrivait Marguerite Yourcenar.

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