Climat : l’espoir d’une prise de conscience

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Début avril, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec), a publié un nouveau rapport consacré aux solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). C’est la première fois que les experts attribuent sans équivoque le réchauffement aux activités humaines. Les scientifiques préconisent le remplacement des énergies fossiles, le captage du CO2 et la réduction de la demande énergétique.

Malgré un ton alarmiste, ce rapport laisse encore un espoir en indiquant quelques initiatives intéressantes et encourageantes pour agir. D’abord, l’utilisation des véhicules électriques, en plein essor dans le monde, qui permet de réduire les émissions de GES. Le Giec souligne aussi les avantages qu’offrent les biocarburants durables en matière d’atténuation dans les transports à court et à moyen terme. Les coûts des énergies renouvelables n’ont cessé de baisser. Entre 2010 et 2019, les coûts du solaire ont diminué de 85 %, ceux de l’énergie éolienne de 55 % et ceux des batteries lithium-ion de 85 %.

Le Giec reconnaît la prise de conscience des citoyens

Les experts affirment, avec confiance, qu’il y a eu une expansion des politiques et des lois qui traitent de l’atténuation du climat depuis 2014. Si tout n’était pas à la hauteur de l’urgence, de nombreux gouvernements ont permis d’améliorer l’efficacité énergétique et de réduire les taux de déforestation. Les villes offrent des opportunités clés pour l’atténuation du changement climatique. Parmi les mesures urbaines efficaces, le rapport cite la création de zones piétonnes et un massif recours aux énergies renouvelables. Sans oublier une significative transformation dans les bâtiments existants. Rappelons que ces mesures en matière d’efficacité énergétique dans le secteur du bâtiment apportent un gain en matière de santé grâce à l’amélioration de la qualité de l’air intérieur et du confort thermique. Décarboniser le parc immobilier, c’est contribuer au bien-être humain.

Le Giec reconnaît la prise de conscience de nombreux citoyens du monde entier qui se soucient de la nature et de la protection de l’environnement. Ces derniers sont motivés pour s’engager dans l’action climatique si les avantages sont répartis de manière équitable et quand les procédures de décision suivies sont justes et transparentes.

Ces résultats positifs, porteurs d’espoir, ne doivent pas cacher la menace climatique qui pèse encore sur l’avenir de l’humanité. Il reste encore beaucoup à faire pour atteindre les objectifs essentiels fixés par le Giec. Les États du monde doivent réévaluer leurs politiques énergétiques car les progrès accomplis ne suffiront pas à protéger notre planète du danger climatique. « C’est d’âme qu’il faut changer, et non de climat », prédisait Sénèque.

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