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tion des ménages et un commerce extérieur dyna- mique (ressources halieu- tiques 45%, aluminium 35%). Plus précisément, la pêche représente 7,7% du Pib, l’industrie 24,5% et les services 67,9% dont
de crise. L’Islande n’a pas d’ovni. Preuve en date, forcer les relations com-
dans les institutions », rap- pelle Pascal Riché. Mais au lieu de tomber dans le « tous pourris », la popu- lation islandaise a choisi de se faire confiance. La pression de la rue accélérée par l’utilisation des médias
International - Islande, l’exception nordique PANORAMA
de créer d.e la monnaie scripturale, responsable se- lon le rapport parlemen- taire islandais de l’inflation et de la spéculation finan- cière. Une grande première nationale contre le néo-li- béralisme.
« Comment l’islande a vaincu la crise. Reportage dans le labo de l’Europe » de pascal Riché, éd. Ver- silio – Rue89 , 2013.
Geoffroy Framery
hésité à recourir à des mé- thodes hétérodoxes par son contrôle de capitaux et la
l’application de l’Accord de libre échange (ALE) entre la Chine et l’islande
merciales des deux pays avec un accès privilégié au marché chinois concer-
L’application de l’Accord de libre échange avec la Chine devrait commencer à porter
dévaluation de sa cou- ronne. » Tout comme le gouvernement fin 2014 a décidé d’effacer une partie de la dette des ménages. L’islande fait donc figure
ses fruits
– une première entre l’Em- pire du Milieu et un pays d’Europe – devrait com- mencer à porter ses fruits cette année. Signé en juillet 2014, l’accord entend ren-
nant le marché de la pêche. Last but not least, le pays nordique réfléchirait à une « monnaie souveraine » qui retirerait aux banques commerciales la possibilité
26% pour le tourisme (chiffres de France diplo- matie 2015).
Un tourisme qui a d’ail- leurs explosé depuis que les yeux du monde se sont attardés sur l’éruption d’Eyjafjöllajokull en 2010 avec une augmentation de 20 à 25% de touristes chaque année. A ce propos, en 2015 s’annoncent un million de visiteurs venant s’ébahir devant les fjords. Grimur Gislason, icelan- dair Marketing & PR Ma- nager Europe continentale complète : « Par définition l’Islande n’est pas un « pays enclavé » géogra- phiquement ; nous le considérons autrement, comme une étape à mi- chemin entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Sa situation est ainsi un avan- tage en tant que hub situé dans un endroit stratégique et permet à notre entre- prise de développer faci- lement son réseau à la fois en Europe et en Amérique du Nord. » Reste en défi- nitive, le problème des in- frastructures et de la pré- servation des sites dans ce contexte.
sociaux a créé une forte mobilisation de la popu- lation pour les enjeux na- tionaux. En 2010, par exemple, un processus de révision de la constitution a été lancé. Le but ? Ac- croître la participation du public à la vie politique par la possibilité de sou- mettre tout sujet d’intérêt national à un referendum. Et Pascal Riché de com- pléter : « L’Islande va beaucoup mieux depuis 2008. L’endettement des ménages et le chômage restent des problèmes de taille, mais la population a pris conscience des er- reurs commises. » Dans la même veine que le prix Nobel d’économie Joseph Stiglitz (cf. Regard sur l’actu), l’islande n’a pas voulu faire du désordre économique une loi insur- montable et immuable de la nature (financière). La petitesse du pays est certes un défaut lorsque l’on parle de marché intérieur ou d’enseignement supérieur, mais cette taille modeste devient un vrai atout au moment de faire preuve d’agilité politique. « Nous ne pouvons pas transposer le cas islandais à d’autres pays mais des enseigne- ments sont à tirer en termes de processus dé- mocratique ou de sortie
FABLAB POLITIQUE ET ÉCONOMIQUE
« La crise financière de 2008 a ébranlé la confiance de la population
OCTObRE 2015
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