Pourquoi une hausse de l’enseignement supérieur privé ?

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Marc Drillech, professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Marc Drillech,
professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group

« La croissance de l’enseignement supérieur privé en France ne nait pas des seules forces du privé – associatif, familial, capitalistique et fonds de pension – mais des lacunes et des manques du système public »

C’est vendredi. Les bourdons boudent et le temps est à la réflexion. Et je vais oser poser une question qui fâche quand on aborde le sujet de l’enseignement supérieur en France (rares sont ceux qui l’abordent). Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais me soumettre à une pensée qui se cantonne aux évidences et à quelques bourdieuseries en tous genres.

Pourquoi une hausse de l’enseignement supérieur privé, et donc payant, quand on a la liberté d’entreprendre ses études dans le public dont on sait que les coûts d’entrée sont bien moins élevés ? Est-ce une obligation, une contrainte, une impossibilité pratique, idéologique ? Est-ce par élitisme ou par éloignement des campus ? Par désir de suivre les choix familiaux ?

Quand deux propositions sont si différentes en termes de coûts et que la tendance va vers le payant – et vers l’endettement plus que vers le gratuit – le questionnement s’impose puisqu’il y a une aberration économique.

Or cette question n’est pas suffisamment celle qu’on priorise.

On ne peut pas analyser ces évolutions en se focalisant sur les seuls utilisateurs et sans se questionner sur l’offre, son adéquation à l’époque, sa proximité aux mondes de l’entreprise, sa capacité à favoriser l’entrée dans les univers économiques avant la fin des études et non après.

La croissance de l’enseignement supérieur privé en France ne nait pas des seules forces du privé – associatif, familial, capitalistique et fonds de pension – mais des lacunes et des manques du système public.

Autant l’affirmer sans esprit négatif. Mais, exemple, quand les entreprises ont tant besoin d’informer, de dialoguer, de créer des communautés, en quoi un étudiant en lettres serait moins bien formé qu’un venant d’une « école de com basique » ?

Tant que l’institution étatique et le monde de l’entreprise ne seront pas en phase, les grincheux auront toujours beau jeu de hurler contre le privé qui, lui, sait préparer aux entreprises, à leurs défis du présent et de demain.

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