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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Et c’est tant mieux. Parce que l’écriture oblige à penser, à prendre son temps, à évaluer les possibles, à ne pas être dans l’immédiat.
Aujourd’hui c’est vendredi. Les crevettes rouspètent et le temps est à la réflexion.
Et je me demande, oui je ne cesse de me poser des questions – mais mon médecin me dit que c’est bon signe – si la domination de l’image par les vidéos, les clips, les écrans de toutes sortes, n’a pas conduit à un trop plein, au retour en grâce du livre, parfois de magazines qui osent se lancer, du plaisir même d’écrire.
Oui, n’est-ce pas le signe messianique attendu d’un changement.
Si j’oublie les junkies de l’écran ou les boulimiques des vidéos « marrantes et dingues », le livre semble mieux se porter. Il trouve plus d’adeptes parmi les jeunes. Il est plébiscité par les plus âgés. Les librairies retrouvent le sourire et on en ouvre chaque jour.
Je ne sais pas si cette amélioration n’est que le résultat passager de la covid, s’il s’agit d’un espoir court avant le grand remplacement de l’écrit par l’image, les derniers soubresauts d’une culture et l’apogée d’une autre.
Mais comme le dit (ou pas) le proverbe, « à la sainte Viviane (hier 2 décembre, ndlr) l’écriture n’est pas en panne » et c’est toujours un peu d’espoir en plus. Parce que l’écriture oblige à penser, à prendre son temps, à évaluer les possibles, à ne pas être dans l’immédiat et la réactivité.
Tant mieux.