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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Car l’alternative c’est la garantie de vieillir toujours plus sourd au monde qui change
Aujourd’hui c’est vendredi. Les mulets moulinent et le temps est à la réflexion.
Et je me demande, comment sommes-nous arrivés à une situation où les dialogues paraissent impossibles ? Il semble que seuls des idées et des comportements d’opposition affirmée aient le vent en poupe, de quoi dévaloriser – au nom de la mollesse ou de la faiblesse – les volontés de compréhension et de dialogue.
Je refuse que nous soyons condamnés à ne vivre qu’avec des gens et au sein de groupes avec qui nous sommes d’accord.
Bienvenue dans le monde de l’ennui, de la pensée unique. Chercher à dialoguer avec des opposants, ce n’est pas « céder un pouce à l’ennemi » ni « reculer de peur », mais prouver que l’on peut soutenir ses idées sans avoir besoin de l’entre-soi.
Se cantonner à dialoguer entre persuadés, c’est faire le lit assuré du totalitarisme. C’est condamner notre société à une fragmentation désastreuse. Et c’est la logique des réseaux sociaux qui préfèrent parquer les gens dans des groupes de convaincus que de favoriser l’échange. Les guerres civiles potentielles aux État-Unis le prouvent.
Moi, je suis heureux de discuter avec des gens qui ne partagent pas mes idées car l’alternative, c’est la garantie de vieillir toujours plus idiot, plus stupidement sûr de soi, plus sourd au monde qui change.