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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Au nom de cette liberté d’expression on peut aussi dire, proposer, vendre, tout et n’importe quoi.
C’est vendredi. Les grues grouillent et le temps est à la réflexion.
Et je souhaitais rappeler ce que sont les influenceurs. Ils ne sont pas toujours des experts des produits qu’ils vantent. Ils ne sont pas tous des professionnels. Ils ne sont pas des entreprises qui ont pignon sur rue. Ils ne sont pas des institutions encadrées par les lois.
Quand on évoque l’ère de l’influence, admettons la contradiction. D’une part c’est une victoire de l’individu sur les systèmes en place, les médias et les marques, permettant à chaque récepteur de devenir enfin émetteur, de promouvoir ses idées, ses passions, ses offres.
Mais au nom de cette liberté d’expression on peut aussi dire, proposer, vendre, tout et n’importe quoi. L’encadrement très fort en France des entreprises et de leurs marques comme des pros de la communication, conduit à respecter au minimum le consommateur ou le citoyen. Les influenceurs sur YouTube et les autres réseaux ont la liberté de tout dire, ce qui est un droit, et de tout vendre ou de tout promouvoir avec des risques élevés pour les plus faibles, celles et ceux qui disposent le moins des codes pour se protéger.
Nous gagnons en liberté d’expression ce que nous perdons en respect des gens, des idées et des religions, des droits des consommateurs. Augmenter l’encadrement des influenceurs dès lors qu’ils sont des vendeurs de marques et de produits, c’est davantage protéger les citoyens que nuire aux libertés.