Temps de lecture estimé : 1 minute

professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
En matière de RSE, si l’on met dans la balance les discours et les actes, ces dircoms brillants favorisent l’affaiblissement, sans le vouloir, de leurs marques.
C’est vendredi. Les plies se replient et le temps est à la réflexion.
Et je suis désolé de reprendre un sujet qui me tient à cœur mais quand l’envahissement nous étouffe à ce point…
De colloques en articles, de vidéos en séminaires, les directeurs de communication de grandes marques – lesquelles sont aussi responsables des dérèglements et des drames que l’on évoque aujourd’hui en permanence … mais je n’ai pas dit coupables – ne cessent de discourir sur l’engagement et la responsabilité sociétale des entreprises (RSE). Blablabla !
Si l’on met dans la balance les discours et les actes, ces dircoms brillants favorisent l’affaiblissement, sans le vouloir, de leurs marques. Et ce, sans même en être vraiment conscients parce qu’ils se trompent de combats et de démarches.
Enfermés dans leurs logiques ils ont du mal à se confronter avec la vérité. À force de répéter Patagonia et Maif comme des élèves bien gentils en admiration devant un tableau, ils oublient que ces marques œuvrent depuis 50 ans à améliorer l’environnement, à combattre pour des valeurs, à le faire dans leur quotidien, avec des personnels formés et sensibilisés, sans ramdam publicitaire ni show de leurs dirigeants.
Au lieu de triturer la rédaction de leur raison d’être, ces entreprises et ces marques vertueuses sont dans l’action, le factuel, l’engagement concret. Elles privilégient l’action sur le discours, la preuve sur la promesse, l’éthique du concret sur l’éthique en toc.
Et si le silence des dircoms sur ce sujet était ce qui pouvait advenir de mieux aux marques ?