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Aujourd’hui vendredi, instant câlin pour le colin et temps de la réflexion. Et je me questionne, à la vue de l’extension des boycotts dans le monde, si je n’avais pas vu juste, cela arrive, dans mes ouvrages précédents sur le sujet. Pour les nouvelles générations, il existe un « d’activisme passif » qui opère par avis, clic, engagement numérique. Le geste est simple mais est-ce pour autant qu’il ne signifie rien ? Pour ceux pour qui l’engagement se traduit par la concrétisation d’une manifestation, d’une grève, d’un agissement autant physique qu’intellectuel cette politique du clic est assez dévalorisée. Je crois pourtant que pour ces jeunes, l’engagement par le net et par le clic, la pétition online ou l’adhésion à une page Facebook est bien plus qu’une gestuelle. Ils sont la génération numérique et il serait faux d’imaginer qu’une telle « légèreté d’acte » manque de volonté et de désir de changement. Chaque génération parle le langage de son époque et agit en fonction de l’air du temps et des leviers dominants. Certes, l’action dans le réel demande des réponses dans le réel et ne peut se cantonner à la seule détermination digitale. Mais ces boycotts multiples sur le net ne sont pas des fins de militantisme mais souvent les sources premières de la conscience d’agir.