« So cloth ! », par Alice Gorins de PSB Paris School of Business

Temps de lecture estimé : 2 minutes

EcoRéseau Business le clame haut et fort : il existe en France un ferment entrepreneurial et littéraire dans les esprits, qui ne demande qu’à se concrétiser. La preuve avec ce concours de micro-nouvelles (1 500 signes maximum), qui sera lancé dans chaque numéro auprès des étudiants d’une Ecole, où ceux-ci doivent imaginer une start-up qu’ils jugent révolutionnaire parce qu’elle va bouger les lignes dans le futur. Première expérience avec deux classes de PSB Paris School of Business, des plus concluantes au vu de leur créativité. La lauréate, Alice Gorins, imagine des vêtements intelligents à la température adaptable…

« So cloth ! »

« J’ai toujours voulu écrire mon histoire professionnelle, être responsable, créer ma start-up. J’ai alors trouvé mon alter ego durant mes études : Antoine, créatif et ambitieux, moi, gestionnaire et déterminée. Rencontre des étoiles et de la terre… Le concept de la start-up était d’allier la mode et l’électronique : créer un textile spécifique, muni de capteurs intégrés, permettant aux vêtements de s’adapter aux écarts de température, dégageant de la chaleur ou de la fraîcheur selon les conditions extérieures.

Septembre 2018 : nous élaborons un business plan précisant notre objectif et nos besoins. Famille et amis sont sceptiques.

Novembre 2018 : nous testons trois camarades chimistes qui souhaitent travailler avec nous, capables aussi d’affronter des tempêtes. Bonne pioche.

Janvier 2019 : nous collectons des données sur les clients potentiels, marques, distributeurs… L’accueil est encourageant. Nous envisageons 15 millions de ventes en 2021 ! Sommes-nous devenus fous ?

Mars 2019 : il nous faut une équipe de six chercheurs minimum. Reste à trouver les fonds. Je rencontre mon banquier, affronte son regard inquisiteur. Première tempête : premier refus. Le printemps a des airs d’automne.

Avril 2019 : je rencontre un business angel nommé Xavier Niel. Il ne me promet rien. Je vais faire appel au crowdfunding, compétence et expérience assurées.

Juillet 2019 : le crowdfunding se révèle concluant. Alléluia !

Septembre 2019 : nous avons les locaux, les services, les finances, reste à trouver le nom…

Octobre 2019 : ce sera SO CLOTH. Pardonnez le jeu de mots !

Janvier 2020 : faire-part de naissance  : A star(t) -(up) is born ! »

Alice Gorins
PSB Paris School of Business

 

Avis d’expert : Clémence Aubert, enseignant chercheur à PSB Paris School of Business, responsable pédagogique du département économie : 

« Faire émerger le côté créatif et inexploré des étudiants »

Les étudiants se tournent-ils de plus en plus vers l’entrepreneuriat ?

Forcément, dans le sillage de l’auto-entrepreneuriat créé en 2009, puis du statut d’étudiant entrepreneur, certains aspirent à tester leurs idées. Ils viennent désormais avec des projets définis et des envies d’entreprendre affirmées, à l’exemple des créateurs du site étudiant à étudiant-immo (EAE-immo) qui met en relation offre et demande d’appartements en location de courte durée.

La pédagogie s’adapte-t-elle à ces velléités ?

Cet exercice de micro-nouvelles, que j’ai proposé cette année, démontre que même ceux dont ce n’était pas la priorité portent en eux les germes d’idées exploitables  : boîtes à médicaments intelligente, livraison de petits déjeuners à domicile, système permettant de garder la température de bain constante, solutions de recyclages de matériaux pour construire des logements aux plus démunis… Nous cherchons donc à innover, à encourager les étudiants dans leur créativité, leur part d’inexploré sans forcément parler de création d’entreprises. Il s’agit de les mettre en scène autrement que dans l’exercice pédagogique attendu, comme ils l’ont connu durant leur scolarité passée. Je cherche à casser les codes lorsque je demande aux élèves du master communication et média d’inventer un journal, une appli ou un site, et d’en présenter la Une à la façon d’une conférence de presse. Ils doivent alors répondre à des questions sur leur financement, leur positionnement par rapport à la concurrence… De même, pour renouveler les cours classiques d’économie sur des auteurs et concepts, j’ai demandé aux étudiants d’en faire des exposés sous forme d’émission télé, en utilisant un plateau technique de l’IICP, école située aussi sur le Campus Cluster Paris innovation.

Comment PSB Paris School of Business d’adapte-t-elle à ces nouveaux profils ?

Notre master entrepreneuriat comme notre incubateur Audace peuvent répondre à des besoins directs. Et nous avons lancé le concept de classe pilote pour encourager des initiatives pédagogiques innovantes : classes inversées (leçons apprises par les élèves chez eux, activités concrètes en classe, NDLR), QCM interactifs sur plateformes – les élèves votant sur leurs smartphones ou ordinateurs pour estimer les tendances et les acquis -, évaluation des étudiants en continu par logiciel…

Propos recueillis par JT

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