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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
En entretien, est-ce vraiment la peine de poser, avec un regard préoccupé, la question sublime « quelles sont vos forces et vos faiblesses » ?
C’est vendredi. Les cougars vieillissent et le temps en cette fin d’année universitaire n’est pas seulement à la réflexion mais aussi aux bons conseils.
Mon expérience très longue des entretiens me conduit à rappeler à celles et ceux qui les conduisent quelques règles qui coïncident avec l’entrée de nos civilisations dans le XXIe siècle.
- Est-ce vraiment la peine de poser, avec un regard préoccupé, la question sublime « quelles sont vos forces et vos faiblesses » ?
- Est-ce utile de répéter que votre entreprise est ouverte, géniale, cool, qu’on adore les jeunes et les esprits ouverts, les innovateurs et les disrupteurs ? Hum, cela ne sentirait pas un peu la manip ?
- Est-ce vraiment efficace de passer 80 % du temps de l’entretien à raconter votre vie, votre œuvre, vos succès et vos grands souvenirs professionnels. Normalement, ce n’est pas vous que l’on recrute, non ?
- Bon, je sais, j’abuse un peu, mais… êtes-vous certain que c’est bien de prendre un café, boire un verre d’eau ou siroter une limonade devant un candidat assoiffé sans rien lui offrir ?
- Enfin, terminons en beauté… Pour faire jeune – l’époque l’impose – vous n’êtes pas obligé de démontrer votre bon goût. Un « sinon j’adore votre sac Céline » n’est pas utile.
