Les expert·es ont-ils·elles encore leur mot à dire ?

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Marc Drillech, professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group

L’ère de la preuve suppléé par celle du point de vue.

C’est vendredi. Les mérous rient et le temps est à la réflexion.

Et je me demande si l’abondance des médias, blogs, sites et réseaux sociaux ne favorise pas la montée en puissance d’une culture du point de vue aux dépens d’une pratique de la preuve. Prouver, c’est donner des justifications, des éléments objectifs qui apportent de solides preuves à l’énoncé. Donner un point de vue, c’est le minimum de tout un chacun, partout, sur tout. De là, chacun est un peu journaliste, avocat, inspecteur de police, douanier, professeur et chercheur, mère et maire.

Bref, nous rentrons dans une ère de facilité médiatique qui permet de s’exprimer sur une multiplicité de réseaux. Sur n’importe quoi et n’importe comment. Avec pour corollaire la nécessité de dévaloriser ces réels experts qui exigent une démonstration, une cohérence et des preuves.

Rien n’est plus éloquent que les chaînes infos qui réunissent des « experts » capables d’aborder la chrétienté, l’écologie, la diplomatie, la rhubarbe, la covid, l’intelligence artificielle et les conflits au Moyen-Orient.

Oui, l’ère est favorable au trop facile.

Journaliste-Chef de service rédactionnel. Formé en Sorbonne – soit la preuve vivante qu'il ne faut pas « nécessairement » passer par une école de journalisme pour exercer le métier ! Journaliste économique (entreprises, macroéconomie, management, franchise...). Friand de football et politiquement égaré.

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