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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
« Prendre du temps, prendre son temps, sera sans doute un signe fort de résistance », défendons le droit au temps !
C’est vendredi. Les rats rient et le temps est à la réflexion. Et je m’inquiète à propos de la grande bataille de demain, celle du temps.
Du temps disponible, du temps à soi, du temps perdu avec plaisir, du temps libre et surtout libérateur, du temps maîtrisé.
Dans une société du « fast and furious » qui demande à un expert de résumer toute problématique complexe en 20 secondes, dans l’entreprise qui pousse l’obsession du temps à des limites parfois démentielles, maîtriser le temps, parfois le dépenser, c’est marquer ses droits, exprimer sa liberté.
Le droit au temps sera l’un des plus difficiles combats des humains face aux institutions, aux technologies, aux nouveaux maîtres des médias, de la culture et de l’information.
Et prendre du temps, prendre son temps, sera sans doute un signe fort de résistance.
Je ne suis pas voyant mais observateur pas trop à côté du monde et je crois que jamais cette question n’a été si essentielle parce qu’elle risque de redéfinir nos droits et devoirs dans un sens pas très favorable à cet humanisme dont nous avons tant besoin.