S’indigner, c’est facile

Temps de lecture estimé : 1 minute

Marc Drillech Directeur Général de Ionis Education Group
Marc Drillech,
professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group

On ferait mieux d’agir davantage. Mais c’est plus prenant. Plus risqué et pesant.

C’est vendredi. Les varans vivotent et le temps est à la réflexion. Et quitte à déplaire je me questionne sur dieu Stéphane Hessel et sa fameuse « indignation » qui colle aux militants du Web dont l’activisme est d’inonder les réseaux sociaux de leurs messages et insultes.

Tout le monde peut s’indigner. C’est facile, ça coûte peu et ça rapporte gros. Au point que l’on n’a jamais eu pareille disproportion entre les écrits, les appels et protestations, et la concrétisation tellement moindre dans l’action.

L’indignation est partout. À gauche comme à droite. Et touche tout le monde : jeunes et vieux, actifs et inactifs, croyants et athées, chasseurs et ennemis de la corrida. L’indignation est devenue un sport national qui ne semble pas coûter cher pour avoir une tranquillité certaine de l’esprit.

Oui, on ferait mieux d’agir davantage. Mais c’est plus prenant. Plus risqué et pesant. S’indigner contre la fast fashion, certes… mais stopper ses achats c’est autre chose ! S’indigner contre le mal-logement, ok, mais favoriser Airbnb… Ou encore s’indigner contre les réseaux sociaux et y cracher son venin non-stop c’est bizarre…

Et si l’on se concentrait plus sur l’engagement, dans le réel, davantage que cette « com » dont l’indignation représente bien l’activisme stérile et une quête de bonne conscience, non ?

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

J’accepte les conditions et la politique de confidentialité

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.