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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Nous devrions avoir honte des classements de nos écoles primaires et secondaires.
C’est vendredi. Les blades courent et le temps est à la réflexion.
Et, une fois n’est pas coutume, je ne comprends pas, sinon pour de viles raisons politiciennes et par manque de propositions qui tiennent la route, pourquoi le cœur du débat politique en cette période électorale n’est pas celui de l’éducation, de l’enseignement. Pourquoi la transformation et l’amélioration des conditions d’exercice de ces priorités, dans les écoles, les collèges et les lycées, n’est pas d’actualité.
Proposer le retour de la blouse, l’augmentation des salaires, l’obligation de ceci et l’interdiction de cela, n’est en rien la définition d’une politique volontariste, globale et ambitieuse de l’éducation. Nous avons perdu la capacité de nous mobiliser pour l’essentiel alors que toutes les études internationales nous positionnent à de mauvaises places en matière de performances scolaires.
Nous pleurons sur les banlieues délaissées, mais si l’école ne peut socialiser, intégrer et faire progresser, qui le fera ?
Nous sommes choqués par l’état des Ehpad, à juste titre, mais nous devrions être scandalisés par l’état des écoles, des collèges et des lycées.
Nous frimons parce que nos grandes écoles sont dans le top de tel classement mais devrions avoir honte des classements de nos écoles primaires et secondaires, une honte terrible pour un pays qui aime tant vanter sa culture, ses artistes et ses écrivains.
L’éducation et l’école devraient être au cœur de la campagne électorale parce que l’avenir s’y joue plus que partout ailleurs…
… Mais en termes d’audience, mieux vaut évoquer la couleur de la jupe de Marine, la gestuelle de Valérie, l’accent de Lassalle ou le doigt de Zemmour.