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professionnel de la communication et directeur général de Ionis Education Group
Mondial au Qatar : « La question du boycott devrait a minima être d’actualité dans nos instances politiques. »
C’est vendredi. Les marlins marinent et le temps est à la réflexion. Et pour repartir sur de bonnes bases, une question lourde. Peut-on, raisonnablement, crier dans nos démocraties « droits de l’homme, droits de l’homme, droits de l’homme » et aller avec nos bobs, nos coqs et nos trompettes au Qatar ?
Nous sommes allés en Russie, en Chine, dans des États largement aux antipodes de nos valeurs et de nos principes démocratiques. Ces échecs suffisent-ils à considérer que plus rien n’est possible ?
Quand les atteintes à l’environnement et au respect des travailleurs se cumulent avec un moralisme d’un autre siècle et une condition des femmes si critiquable… il y a – a minima – un dilemme qu’on devrait éviter de balayer si vite au nom de la priorité à l’esprit sportif. Ou au nom de certaines lâchetés : « mais autrefois on n’a pas fait » ou « fallait y penser avant ».
Boycotter, c’est considérer que les conditions qui sont les fondements de nos démocraties, que les valeurs essentielles de nos démocraties par ailleurs loin d’être parfaites, ne sont pas respectées…
Dans tous les cas la question du boycott devrait a minima être d’actualité dans nos instances politiques. Même à quelques semaines de l’événement. Même si les Français ont une excellente équipe. Même si les conditions techniques sont parfaites pour jouer dans des immenses… stades frigidaires !