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Né en 2008, le moteur de recherche Ecogine permet à ses utilisateurs deux fois par an de soutenir les projets écologiques qui ont récolté le plus de votes.
Selon l’Agence de la transition écologique (Ademe), le numérique serait responsable de 4 % des émissions globales de gaz à effet de serre. Et cette part pourrait doubler d’ici à 2025. En une heure, 8 à 10 milliards de mails sont échangés et 180 millions de recherches Google sont effectuées. Nos requêtes de recherche sur le Web transitent par des datacenters énergivores et contribuent à la pollution carbone. L’énergie utilisée pour transporter notre requête et sa réponse nécessite un signal électrique qui parcourra 15 000 km en moyenne.
Judicieux donc de réduire notre empreinte carbone quand nous naviguons sur la toile. Et la première action à adopter au quotidien est l’utilisation de moteurs de recherche écologiques. Si Google accapare plus de 90 % de ce marché, d’autres moteurs de recherche alternatifs se sont lancés depuis une dizaine d’années pour venir concurrencer les géants : Google, Bing et Yahoo. Ils affichent un caractère éco-responsable et vont plus loin dans leur engagement citoyen, en reversant une partie de leurs revenus à des projets éthiques liés à l’écologie. Ainsi, nous pouvons surfer sans dévoiler notre vie privée, planter des arbres pour lutter contre la déforestation ou effectuer un don à des associations humanitaires.
Né en 2008, le moteur de recherche Ecogine permet à ses utilisateurs deux fois par an de soutenir les projets écologiques qui ont récolté le plus de votes. 70 % de ses recettes publicitaires iront à des associations qui œuvrent pour des causes écologiques. Autre moteur de recherche original : Ecosia, créé à Berlin en 2009, a depuis permis la plantation de plus de 162 millions d’arbres dans plus de 35 pays comme le Brésil, le Burkina Faso ou le Pérou. Une cinquantaine des requêtes suffisent à planter un arbre.
Le numérique n’a rien d’immatériel
Fondé en 2015 par deux ingénieurs français, le moteur de recherche Lilo offre aussi un choix de projets environnementaux. Chaque requête donne à l’utilisateur une goutte d’eau. Les petites gouttes d’eau, ce sont celles que l’usager cumule à chaque fois qu’il effectue une recherche Internet. Depuis sa création, plus de 4,6 millions d’euros ont été reversés à des projets solidaires. YouCare, l’un des derniers nés des moteurs de recherche a vu le jour en 2019. Ce moteur caritatif permet de transformer nos recherches en bonnes actions, grâce à la publicité. Et cela va de celles envers les animaux, la protection de la biodiversité en passant par l’éducation dans les pays défavorisés, la recherche contre des maladies, et bien d’autres grandes causes. Il faut 45 requêtes sur le moteur pour générer 20 centimes d’euros dont la moitié est reversée aux projets soutenus par le site.
Le numérique, devenu indispensable, envahit notre vie mais il n’a rien d’immatériel. Ses impacts environnementaux sont bien réels et nous devons réduire notre empreinte carbone et adopter des actions simples. Lors d’une recherche Web, apprenons à aller au plus court. Taper directement l’adresse d’un site, utiliser l’historique de ses consultations, créer des favoris dans son navigateur… Selon l’Ademe, accéder à un site directement via l’onglet des favoris permet par exemple de diviser par 4 l’impact environnemental par rapport à une requête sur un moteur de recherche. Il en va de même s’il l’on accède à un site directement en tapant son URL ou par le biais de son historique… Le numérique a un impact considérable sur l’environnement. Il est temps de repenser nos usages dans ce domaine, mettre en place des solutions, prendre des résolutions pour devenir un citoyen numérique responsable.