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C’est l’heure du tour d’horizon environnemental… par Ezzedine El Mestiri !
Un numérique plus sobre • Les régulateurs de l’audiovisuel, du numérique et des télécoms, l’Arcep et l’Arcom, viennent de lancer, une consultation publique afin d’établir, d’ici à début 2024, de bonnes pratiques pour réduire l’empreinte environnementale du numérique. Comment diffuser des bonnes pratiques mais aussi des logiciels, des réseaux sociaux et plus globalement toutes les applications Internet. Rappelons que le streaming, la lecture en ligne représente aujourd’hui plus de 50 % du trafic Internet, avec une part en constante augmentation. Bien évidemment, cela nécessite plus de serveurs qui consomment toujours plus d’énergie. D’où la nécessité d’une prise de conscience et l’adoption de bonnes pratiques citoyennes qui pourront ensuite être partagées par l’industrie. Élaborer des programmes plus optimisés et moins énergivores.
Halte aux microplastiques • La Commission européenne vient de franchir une étape importante pour la protection de l’environnement en adoptant des mesures qui limitent les microplastiques ajoutés intentionnellement aux produits. Interdiction totale des particules plastiques synthétiques de moins de 5 mm, qui ne sont pas biodégradables et notamment les paillettes libres ainsi que les microbilles en plastique contenues dans certains cosmétiques comme des exfoliants ou des gommages. D’ici à cinq ans, les microbilles de plastique devront aussi disparaître des détergents ou produits d’entretien. D’ici à 12 ans, on ne devrait plus trouver non plus de traces dans les produits cosmétiques ou le maquillage. Interdiction aussi des matériaux de remplissage granulaire utilisés sur les surfaces de sport artificielles ! Il y a quatre ans, une étude avait déjà estimé que l’être humain pouvait ingurgiter jusqu’à l’équivalent d’une carte bancaire de plastique par semaine !
L’écologie fonctionnelle récompensée • Sandra Lavorel, précurseuse de l’écologie fonctionnelle vient de recevoir la médaille d’or 2023 du CNRS pour son travail sur les conséquences sociétales et économiques des modifications de la biodiversité. L’écologie fonctionnelle s’intéresse à ce que la biodiversité fait pour le fonctionnement des écosystèmes et aussi pour les humains. La dégradation des sols est la première cause de l’appauvrissement de la biodiversité, devant le climat et la pollution. C’est largement sur ce sujet que travaille Sandra Lavorel qui déclare à France Culture : « Sans biodiversité, sans écosystème, nous ne mangerions pas. Ça a commencé par la cueillette puis avec l’agriculture. La pollinisation est indispensable à la production de plus de 70 % des cultures et en particulier de tout ce qui va être fruits et légumes. Et puis il y a d’autres fonctions qui sont immatérielles et qui prennent part en fait à nos relations aux écosystèmes, donc dans certaines cultures avec des espèces sacrées ou par exemple notre appréciation de paysages qui comprennent une diversité d’espèces ».
Vers une couverture sanitaire universelle • Sous l’égide de l’ONU, les dirigeants mondiaux viennent d’adopter une Déclaration politique sur la couverture sanitaire universelle, dans laquelle, ils s’engagent à élargir leur ambition pour la santé et le bien-être dans un monde post-covid. Mobiliser les investissements financiers nécessaires pour atteindre la cible de la couverture sanitaire universelle inscrite dans les Objectifs de développement durable (ODD) dont l’échéance est fixée à 2030. Rappelons qu’au moins 4,5 milliards de personnes, soit plus de la moitié de la population mondiale, n’étaient pas entièrement couvertes par les services de santé essentiels en 2021. Deux milliards de personnes ont connu des difficultés financières, et plus de 1,3 milliard ont basculé dans la pauvreté pour avoir seulement tenté d’accéder aux soins de santé primaire. « C’est une triste ironie de voir d’un côté les miracles médicaux du siècle dernier, et de l’autre, l’incapacité de l’humanité à fournir ces traitements aux personnes qui en ont besoin », a regretté le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres.
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