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Pour affronter les enjeux écologiques du XXIe siècle, essentiel de conserver cette connexion au vivant.
Nous vivons de plus en plus éloignés de la nature et les interactions avec elle sont en déclin. C’est ce que révèle une étude publiée dans la revue Frontiers in Ecology and the Environment, qui met en évidence une distanciation grandissante entre nos lieux de vie et les espaces naturels. Un humain vit actuellement à une distance moyenne de 9,7 km d’une zone naturelle, soit 7 % plus loin qu’en 2000. Cette distance est de 16 km en France. Cet éloignement frappe le monde entier.
Autre phénomène constaté, la baisse d’interaction des humains avec la nature qui se traduit notamment par une moindre fréquentation des parcs naturels, une diminution des activités de camping, une raréfaction des éléments naturels dans les romans, chansons, albums pour enfants… Ce recul des imaginaires naturels est compensé par d’autres interactions, actuellement en augmentation comme le visionnage de documentaires animaliers ou le partage de photos d’espaces naturels sur les réseaux sociaux.
Un enjeu de bien-être
Les interactions directes ou indirectes avec la nature sont essentielles durant l’enfance. Le contact avec l’univers, dès le premier âge, développe la conscience écologique. Les activités comme la visite d’espaces naturels jouent un rôle clé dans la définition du rapport à la nature et à sa protection. Et il est judicieux que la ville offre à ses habitants un espace naturel où adultes et enfants peuvent observer et interagir avec différentes espèces.
Une récente analyse réalisée par des chercheurs de la Station d’écologie théorique et expérimentale de Moulis, publiée dans Conservation Letters, a montré aussi que la connexion humain-nature (CHN) constitue un levier qui renforce le bien-être et l’engagement des citoyens pour la préservation de la biodiversité. Les personnes avec une forte connexion à la nature sont plus heureuses et en meilleure santé. Pour affronter les enjeux écologiques du XXIe siècle, il est donc essentiel de conserver cette connexion au vivant en renforçant le sentiment d’appartenance à la nature. « La nature est éternellement jeune, belle et généreuse. Elle possède le secret du bonheur, et nul n’a su le lui ravir », écrivait George Sand.