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Et l’Europe est loin d’être épargnée par les effets suffocants du changement climatique.
Les émissions de gaz à effet de serre (GES) continuent de s’intensifier. C’est un grand danger pour la survie de notre planète ! Le climat ne cesse de changer sur terre, dans les océans et dans l’atmosphère.
Selon le rapport publié annuellement par l’organisation météorologique (OMM), le changement climatique poursuit sa progression. Les années 2015-2022 ont été les huit plus chaudes jamais enregistrées. Sécheresses, inondations et vagues de chaleur ont frappé les populations du monde entier en causant des victimes et des dégâts qui s’élèvent à plusieurs milliards de dollars. S’ajoutent la fonte des glaciers et l’élévation du niveau de la mer qui atteignent des niveaux records.
Persistance de la sécheresse en Afrique, précipitations records au Pakistan, vagues de chaleur en Chine et en Europe… Autant de phénomènes météorologiques extrêmes qui entrainent chez des populations désemparées des déplacements et une insécurité alimentaire. Ce bouleversement climatique affecte aussi la floraison des arbres et la migration des oiseaux.
Actuellement, une partie de l’Asie affronte sa pire vague de chaleur jamais enregistrée pour un mois d’avril. Douze pays, dont l’Inde, la Chine, la Thaïlande, le Laos, le Bangladesh, le Japon, enregistrent des températures extrêmes qui dépassent la barre des 45 degrés.
L’Europe est loin d’être épargnée par les effets suffocants du changement climatique. L’année 2022, en particulier, a battu une longue série de records. Le programme européen de surveillance spatiale Copernicus constate dans son rapport « État du climat européen » que la température moyenne relevée ces cinq dernières années atteint déjà +2,2 degrés par rapport à l’ère préindustrielle.
La course planétaire est lancée
Une mission d’information et d’évaluation d’élus parisiens vient de formuler 85 propositions, avec des mesures pour planifier des actions concrètes à effet immédiat, pour faire face aux canicules de plus en plus nombreuses l’été dans la capitale. Comment survivre à 50 degrés dans Paris ? La ville va devoir s’adapter au changement climatique pour s’éviter un avenir cataclysmique.
Le rapport de l’OMM préconise un investissement massif mondial dans l’adaptation et la résilience, en particulier en faveur des pays les plus vulnérables. Rappelons que la moitié des pays les moins avancés et seulement un tiers des petits États insulaires disposent d’un système d’alerte précoce multirisque. À l’heure actuelle, une centaine de pays ne disposent pas de services météorologiques adéquats.
Ainsi une course planétaire est lancée pour intensifier l’action climatique, en réduisant plus rapidement les émissions afin de limiter la hausse de la température mondiale à 1,5 degré. « L’humanité se trouve sur une fine couche de glace, laquelle fond rapidement. Au cours de la dernière décennie, les décès dus aux inondations, aux sécheresses et aux tempêtes ont été 15 fois plus nombreux dans les régions très vulnérables », a déclaré Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU.