Au chevet de l’agriculture biologique !

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003
Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

L’agriculture biologique est le seul modèle qui permet de concilier souveraineté, rendements et durabilité.

Après dix ans d’une croissance à deux chiffres, le marché du bio a été percuté par l’inflation et en 2022 les ventes au détail ont reculé de 5 %.  La crise sans précédent traversée par le secteur n’a pas érodé le courage et la détermination des agriculteurs. Selon le premier baromètre du moral de l’Agence BIO, 86 % des répondants déclarent que leur métier contribue à leur bonheur et 95 % en sont fiers. Leur choix professionnel participe à donner du sens à leur vie.

Chez les paysans, il y a encore un désir de passer en agriculture biologique. Produire en bio est avant tout un choix individuel qui vise à prendre soin de soi, des autres et de l’environnement. Être en accord avec ses valeurs et ses aspirations. 85 % des agriculteurs veulent prendre soin de l’environnement et 77 % souhaitent préserver la santé.

Un soutien plus que nécessaire

Ce baromètre du bon moral des acteurs du bio note que si 62 % d’entre eux expriment leur confiance quant à l’avenir du développement du secteur, ils sont toutefois, préoccupés par les nombreuses difficultés auxquelles ils doivent faire face. 55 % réclament de meilleurs prix de vente et 43 % s’inquiètent de la diminution des aides gouvernementales.

Or, la bonne nouvelle, le gouvernement compte dégager une enveloppe de 5 millions d’euros par an pendant trois ans, à partir de 2024, en plus d’une aide de 3 millions d’euros déjà annoncée en mai dernier pour la promotion du bio. Geste, hautement salué par la Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab). Aider ce secteur à surmonter une crise de marché est une nécessité écologique et civique. L’agriculture biologique est le seul modèle qui permet de concilier souveraineté, rendements et durabilité. Les 60 000 fermes bio constituent un patrimoine national qui réconforte la France dans sa position de championne européenne de la production bio et qui permet d’atteindre les objectifs de la planification écologique et de transition alimentaire : 18 % de surfaces bio en 2027 et 21 % en 2030.

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