Amazonie : merci Lula !

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Ezzedine El Mestiri, fondateur du magazine Nouveau consommateur en 2003

Selon des récentes statistiques officielles, 218,4 km2 de forêts ont été rasés en décembre de la plus grande forêt tropicale au monde.

Le Brésil est encore sous le choc, quelques jours après la tentative d’insurrection et l’attaque des partisans de l’ancien président d’extrême droite Jair Bolsonaro contre les principaux lieux de pouvoirs à Brasilia. Le pays respire et retrouve le chemin de l’espoir tracé par le président Luiz Inacio Lula da Silva.

À peine investi au Brésil, il prend des importantes mesures écologiques. En effet, dès les premières heures de son mandat, le 1er janvier, le nouveau président a signé plusieurs décrets revenant sur les mesures de son prédécesseur. Lula compte rétablir ce qui a été démantelé par Jair Bolsonaro au cours de son mandat. L’enjeu, aujourd’hui, est de reconstruire les politiques environnementales et la capacité du pays à restaurer les forêts et les écosystèmes. Renforcer la protection de l’Amazonie, lutter contre la déforestation et faire jouer son pays à nouveau les premiers rôles dans la lutte contre le changement climatique.

Mettre fin à la déforestation

Au sein de son gouvernement, Lula a fait entrer deux femmes écologistes. Marina Silva, nommée ministre de l’Environnement qui s’est opposée durant ces dernières années à la construction de barrages hydroélectriques en Amazonie et au développement des agrocarburants. Sônia Guajajara, née dans la réserve indigène Arariboia a eu la charge d’un nouveau ministère, celui des Peuples autochtones. La nouvelle ministre compte garantir les droits, les territoires et la protection des peuples indigènes et des communautés traditionnelles qui ont été bafoués.

Il est certain qu’au Brésil un nouveau paysage politique et une volonté sont nés dans la lutte contre la déforestation qui a bondi de 150 % en Amazonie. Selon des récentes statistiques officielles, 218,4 km2 de forêts ont été rasés en décembre de la plus grande forêt tropicale au monde. Ces destructions sont essentiellement le fait d’exploitants agricoles, qui veulent accroître leurs terres pour les cultures et l’élevage. Le nouveau chef d’État vient d’instituer une commission interministérielle permanente pour la prévention et le contrôle de la déforestation, tout en réactivant le Fonds pour l’Amazonie, créé en 2008 pour recueillir des dons destinés à des investissements dans la forêt en vue de sa préservation. « Chaque minute en Amazonie, on déboise l’équivalent de 60 terrains de football. C’est un peu idiot, il n’y aura jamais assez de joueurs », ironise le chat de l’humoriste Philippe Geluck.

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